L’ambassadeur de la Corée du Nord à l’ONU a affirmé lundi que le récent lancement d’un satellite espion par son pays était un acte légitime de défense face aux États-Unis. C’est un propos qui risque de susciter des discussions animées au sein de la communauté internationale et notamment au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
Après deux tentatives infructueuses en mai et en août, une fusée nord-coréenne a réussi mardi à mettre sur orbite le satellite militaire ‘Malligyong-1’, selon des informations rapportées par les médias nord-coréens et confirmées par la Corée du Sud. Cette dernière, dont les relations avec son voisin du Nord sont notoirement tendues, a confirmé jeudi la réussite de la mise en orbite.
Ce lancement a été fermement condamné par les pays occidentaux, le Japon et la Corée du Sud, ainsi que par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Selon eux, l’utilisation de technologies de missiles balistiques enfreint les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. L’ambassadeur nord-coréen, Kim Song, a quant à lui déploré que son pays soit le seul à être soumis à de telles restrictions.
Cependant, l’ambassadeur américain à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a rejeté les arguments de la Corée du Nord, affirmant que les exercices militaires conjoints américano-sud-coréens sont de nature défensive. De plus, elle a accusé la Chine et la Russie, membres permanents du Conseil de sécurité, d’empêcher toute action sur le dossier nord-coréen. Face à cette accusation, l’ambassadeur adjoint chinois, Geng Shuang, a reproché à Washington d’exacerber les tensions par son alliance militaire avec Séoul.
