L’aide à la presse, un flou pour le patronat et les journalistes…

La décision du ministre de la Communication visant à suspendre l’aide à la presse, crée une polémique chez les acteurs de la communication. Selon Mbagnik Ndiaye,  » aucun organe de presse, public ou privé, ne remplit les critères fixés par la loi pour bénéficier de cette aide » et il compte suivre les instructions de la Cour  des comptes.

« Quand la Cour des compte donne des instructions en disant que l’aide à la presse n’est pas conforme à la réglementation, moi j’applique ces instructions, civilement, pénalement, pécuniairement, je suis responsable« , a déclaré le ministre lors du vote, à l’unanimité, de son budget. Par ailleurs, la question qui se pose est pourquoi avoir attendu tous ce temps pour poser ces conditions. Les reporters comme les patrons de presse et le Synpics n’ont pas tardé à réagir à cette sortie du ministre de la communication.

Selon une consœur de Zig Fm  » ce n’est pas une bonne décision » parce qu’il fallait d’abord repérer les organes qui ne répondent pas à  ces critères et ensuite essayer de trouver la raison de ce phénomène. « Le ministre  ne peut pas suspendre l’aide à la presse car certains en ont besoin pour la bonne marche de leurs organes« , poursuit-elle dans le journal WalfQuotidien.

Pour Mbagnik Ndiaye ,de Quotidien, si  le ministre voulait lutter contre l’opacité de l’utilisation des fonds, il devrait commencer par publier l’aide  qui, en 2015, n’a pas été rendue publique. Dans un communiqué, le conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cedeps) accuse le ministre de banditisme fiscal, de tenir des affirmations « mensongères » et de violer la loi. Il estime que  Mbagnik Ndiaye  » avait doublement violé la loi en ne respectant ni les critères d’attribution, ni l’obligation de publication de l’arrêté de répartition de l’aide à la presse« .

A les croire, le ministre n’a aucune donnée factuelle sur les acteurs du secteur des médias et leur apport dans le développement économique et social, il ignore le chiffre d’affaires des entreprises de presse , le nombre d’emplois du secteur, les mutations socio-économiques.