La transformation de l’Afrique dépend de ses jeunes, soutient la directrice de la CEA
Ngoné Diop, directrice zone Afrique de l’Ouest de la commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), a affirmé que la transformation structurelle de l’Afrique ne se fera pas sans la participation des jeunes qui représentent déjà 60 % de la population africaine. Elle a souligné cette nécessité lors de l’ouverture de la troisième édition de la Conférence du Réseau africain des comptes de transferts nationaux (NTA-Afrique).
Diop a partagé les résultats d’une étude de la CEA qui a révélé que l’éducation des jeunes, l’amélioration de leur santé, la garantie d’emplois décents et leur inclusion dans le processus de gouvernance pourraient générer un dividende économique estimé à 92 milliards de dollars, soit 6,5% du PIB régional.
Elle a également souligné que d’ici 2023, l’Afrique abritera environ 1,4 milliard de personnes, avec un taux de croissance annuel moyen de 2,3%. Elle a fait remarquer que contrairement à la population mondiale qui double presque tous les 76 ans, en Afrique, elle double presque tous les 30 ans.
En raison de cette croissance démographique rapide, Diop a appelé à accélérer la capture du dividende démographique, ce qui permettra d’accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable en Afrique. Elle a insisté sur le fait que l’Afrique doit redoubler d’effort pour atteindre ces objectifs, en citant le taux élevé de décès maternels enregistré en Afrique subsaharienne et le faible pourcentage d’enseignants formés par rapport aux autres régions du monde.
La conférence de trois jours, qui se déroule à Somone, vise à faire le bilan de la feuille de route de l’Union africaine sur le dividende démographique, 5 ans après son adoption. Elle a attiré 200 participants autour du thème central : ‘Dividende démographique, économie générationnelle et développement durable en Afrique’. Le réseau NTA est composé de chercheurs qui travaillent à l’introduction de la structure par âge de la population dans l’estimation du progrès économique.
