« La Télévision Numérique Universitaire du Sénégal : une vision restrictive et singulière de l’audiovisuel et de l’émergence », Par Baba Aly Diallo

Le basculement du Sénégal dans la télévision numérique terrestre salué par le Café marron

Dans le village lagunaire de Somone se sont réunis le weekend dernier les sommités du monde universitaire sous la présidence de leur ministre de tutelle. L’objectif de la rencontre est plus que noble car posant la lancinante problématique de l’enseignement par les média.

Cependant des inquiétudes planent sur l’opérationnalisation d’un tel projet. C’est vrai que la télévision est un canal de diffusion de savoir et de vulgarisation de la recherche à grande échelle mais la télévision agissant comme une institution ne fonctionne pas sur la base de la combinaison de sons et d’images.

Ainsi, l’idée d’une Télévision Educative du Sénégal qui intègre les programmes du formel (case des Tout- petits, préscolaire, élémentaire, moyen, secondaire, université, instituts de recherche, formation professionnelle) et les programmes du non formel ( daara, alphabétisation et écoles de la seconde chance, atelier artisanal ) serait plus porteuse d’un développement intégral, équilibré et partagé.

Cette télévision aura une grille de programmes harmonisée, dynamique et animée. Elle prendra en charge par rapport aux moments de diffusion les besoins des différentes cibles.
La radiotélévision éducative ne se limite pas à la diffusion de messages didactiques en direction des élèves des écoles, des gymnases et des lycées. Débordant le cadre purement scolaire, elle entend aujourd’hui être éducative au plein sens du terme, en apportant une contribution importante à la lutte contre toutes les inégalités, que celles-ci soient sociales, culturelles ou géographiques.

C’est dire qu’elle vise à apporter à tous les citoyens un complément de culture générale (et dans ce domaine la maîtrise de la langue maternelle est une condition nécessaire pour exister dans le monde moderne : la lutte contre l’analphabétisme est une priorité des pouvoirs publics) un complément de culture scientifique et technique car la société de demain sera de plus en plus scientifique et technique mais aussi de renforcement de la culture religieuse du citoyen face aux extrémismes et intégrismes venus d’ailleurs.

C’est dire encore qu’elle entend s’adresser à des publics prioritaires, tels que les jeunes quittant le système éducatif pour les aider dans leur, orientation, tels les ruraux pour les inciter à prendre toutes leurs responsabilités dans le développement équilibré de la nation. C’est donc une télévision éducative qui se veut ouverte, qui se veut actrice et partenaire aux problèmes du développement, bref une télévision de promotion individuelle et collective.

Une telle télévision aura un rôle important dans le renforcement de l’homo senegalensis et un moyen de partage de l’idéal d’un Peuple, un But et une Foi. C’est pourquoi sa mise en place doit être concertée en partant des acquis du système et des moyens financiers à mobiliser.
Cette démarche inclusive permettra de rationaliser les moyens et de fédérer les différents sous secteurs de l’Education dans une vision holistique.

Aussi, le gouvernement va se servir de l’expertise de la télévision scolaire en matière de productions audiovisuelles didactiques. Ainsi, les organisations de la société civile doivent jouer un rôle primordial dans cette entreprise d’instauration d’un système éducatif unifié qui par de la petite enfance à l’université et non le contraire comme le fut l’organisation de deux assises séparées et inversées du secteur.

Baba Aly Diallo

4 COMMENTAIRES
  • lansana

    Rien que des généralités. Réflexion nulle et inopportune.

    • Dr Bou FALL

      Soyez positif mon cher et ne répondez par une contribution d'un niveau supérieur. La critique est aisée mais l'art est difficile disait l'autre.

    • deguène

      cette réflexion s'adresse aux sénégalais qui regardent le futur avec lucidité.Cher Lansana le guinéen ou le malien faut apprendre à être positif

  • Dr Bou FALL

    Une réflexion de haute facture. L'avenir est dans le numérique qui est le seul moyen pour l'Afrique de sauter des étapes pour aller vers le développement.

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