Les élections présidentielle et législatives ont révélé une période d’intense activité politique, marquant la fin des périodes d’actualités ennuyeuses.
La semaine dernière, lors de la Journée de l’Arbre, le Premier ministre Ousmane Sonko a frappé fort avec une déclaration choquante sur l’état du pays, disant que ‘nous avons trouvé un pays en ruines’.
Quelques semaines auparavant, Pape Alé Niang, à la tête de RTS, avait déjà exprimé son indignation sur les réseaux sociaux face à l’état du pays, relayée par Fadilou Keïta qui désignait les ‘vandales du régime sortant’ comme responsables.
Les scandales de partage de terres à Dakar et Thiès, ainsi que les vidéos des anciens palais des privilégiés, n’ont pas suffi à calmer la soif de revanche du ‘peuple des 54 %’, qui commence à s’agacer face aux déguerpissements des vendeurs à la sauvette et à l’immobilisation des motocyclettes.
Des rumeurs persistantes font état de poursuites à l’encontre de l’ancien président Macky Sall pour ‘crimes contre l’humanité’, en plus des enquêtes sur ses biens mal acquis, comme son pied-à-terre à Marrakech et ses voyages en jet privé.
La presse n’est pas épargnée non plus. Avec quarante milliards de francs CFA de dettes fiscales, la presse est accusée d’avoir été corrompue par Macky Sall avec des subventions indues et des conventions complaisantes. La nouvelle du blocage de leurs comptes et de la résiliation des contrats a provoqué des remous dans le monde médiatique.
Fatima Simone Bâ a critiqué cette situation en disant que ‘la presse s’est embarquée dans une économie de la pitié’, soulignant l’inadéquation des médias traditionnels à l’ère du digital.
En essayant de repeindre la République aux couleurs de la catastrophe, le nouveau pouvoir semble préparer le terrain pour de prochaines grandes annonces. En attendant, le Premier ministre a pris un vol pour Kigali, suivi d’une escale à Bamako, pour renforcer les relations sénégalo-maliennes.
Ousmane Sonko n’a pas manqué de réaffirmer son engagement panafricaniste, tout en conseillant à ses frères de ne pas céder aux émotions fortes, un rappel de ses appels passés pour déloger Macky Sall du Palais.
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