La polygamie comme mode de régulation sociale et morale (Imam Kanté)

Je reprends un commentaire que j’ai fait d’un post d’une dame sur la polygamie en donnant un peu plus de détails. Ce mode de vie conjugale autorisé par l’islam peut être un régulateur social et moral et aussi une forme de compassion pour des femmes en position vulnérable. C’est aussi un droit de la femme alors que l’accepter n’est pas obligatoire pour elle.

Plus la femme reste longtemps dans le célibat, plus elle est exposée aux méfaits inestimables de la solitude et de certaines complications physiologiques, voire de sauts d’humeur, y compris, des tares qui affecteraient ses enfants conçus tardivement.

Du côté sexuel, elle est tentée par la luxure avec les hommes ou le lesbianisme, etc, quand les instincts se réveillent tout naturellement. Si c’est une femme qui veut rester fidèle à la morale de chasteté avant le mariage telle qu’enseignée par la Bible et le Coran, cela exige une endurance morale et physique titanesque. Qui pourra, comment et jusqu’à quand !

Au Sénégal, dans le contexte socio-économique actuel, une femme célibataire qui a les moyens de se prendre en charge ferait mieux de se marier avec un marié qui a peu de moyens ou subit la précarité de l’emploi et l’évolution en dents de scie de ses revenus, si l’occasion se présente et que le monsieur lui semble avoir le bon profil.

Je me méfie de ce slogan d’autonomisation des femmes qui ne peut être acceptable en islam que si cela ne pousse pas la femme à se rebeller contre les valeurs de famille et de sexualité dans le mariage. Les programmes d’autonomisation de la femme répondent à la question des moyens mais ne posent pas celle des fins. Dans cette optique, le mariage est considéré comme une contrainte et non comme une valeur qui doit guider ce qui se fait.

Il faut donc bien y réfléchir avant de rejeter la polygamie pour je ne sais quelle déraison ou complexe mimétique de je ne sais qui. La femme musulmane ne peut prendre pour modèle de vie sexuelle et conjugale l’occidentale qui s’est affranchie des valeurs judéo-chretiennes en la matière. Même si cette dernière a tendance à lui marteler que c’est seulement en faisant comme elle qu’une femme est libre.

Le mariage pour « tous » qui exclut la polygamie est un choix de société dans certains pays occidentaux. D’autres choix sont possibles en fonction des valeurs qu’une société se donne et qui guident les modes de vie conjugale. Ces questions de modèle de famille et de mode de vie conjugale deviennent d’autant plus cruciales que l’agenda LGBT vient tout remettre en cause….

À coup sûr, et malgré les difficultés y afférentes, la polygamie répond à la souffrance de la femme appartenant à la communauté abrahamique et qui reste pendant longtemps célibataire ou divorcée ou veuve, et à l’absence d’enfant qu’elle ne veut concevoir en dehors du lien conjugal.