La plateforme « Kay Voter » mise en demeure par la CDP pour des SMS non sollicités sur le report de l’élection

La Commission de protection des Données Personnelles (CDP), autorité administrative indépendante établie par la loi n° 2008-12 du 25 janvier 2008, a récemment pris des mesures contre la société SOLID, en réponse à une plainte déposée par Monsieur D.N. concernant des SMS non sollicités liés à une campagne pré-électorale.

Durant ce premier trimestre de l’année 2024, en pleine période pré-électorale, plusieurs candidats cherchent des soutiens via divers moyens, notamment les technologies de l’information. Cependant, la réception par Monsieur D.N. de SMS non sollicités, l’invitant à participer à un vote sur le report des élections via le site de la plateforme ‘Kay voter’, a soulevé des questions quant à la légalité des méthodes de collecte de données employées par SOLID.

En réponse à la plainte, la CDP a engagé une procédure contradictoire, demandant à SOLID de justifier l’origine de la collecte du numéro de téléphone de Monsieur D.N. et les raisons de l’envoi de ces SMS. Les explications fournies par SOLID ont révélé plusieurs manquements : la prospection non sollicitée, le détournement de la finalité des données collectées et la non-conformité de la plateforme « Kay voter ».

Face à ces infractions, la Session plénière de la CDP a pris la décision de mettre en demeure SOLID. L’entreprise doit désormais cesser immédiatement ces pratiques non conformes et s’assurer que la plateforme « Kay voter » soit mise en conformité avec la législation en vigueur sur la protection des données personnelles. Ce dossier reste actuellement en cours d’instruction par la CDP.

Senego a visité leur site internet, qui contient peu d’informations. Ils se décrivent comme une plateforme développée et sécurisée par SOLID SA depuis 2017, qui permet aux utilisateurs d’initier des sondages sur les sujets de leur choix. Toutefois, les utilisateurs n’ont accès qu’à une synthèse des résultats et non aux données détaillées des participants, ce qui soulève des questions sur la gestion des données personnelles et la transparence des processus.

Senego n’est pas en mesure de vérifier le contenu des SMS reçus par les usagers, mais la CDP laisse entendre que ces contenus étaient liés à des SMS non sollicités concernant le report de l’élection présidentielle, qui a ensuite été décidé par le président de l’époque, Macky Sall.

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