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La mendicité à Dakar : une crise sociale entre misère et insécurité…

La mendicité à Dakar : une crise sociale entre misère et insécurité…

Les rues de Dakar sont de plus en plus envahies par la mendicité, transformant la capitale en un théâtre de pauvreté visible. Le phénomène, autrefois limité aux enfants talibés, inclut désormais des familles entières venues de la sous-région, occupant les ronds-points et carrefours.

Chaque jour, sous un soleil écrasant, au rond-point 26 des Parcelles Assainies, des mendiants de tous âges s’agglutinent, reflétant une misère omniprésente. Des enfants, souvent exposés aux dangers de la circulation, quémandent de l’argent alors qu’ils devraient normalement être à l’école, un droit constitutionnel au Sénégal. Parmi eux, Malick, un garçon de 12 ans, cherche la compassion des automobilistes. Une étude récente note que 30 000 sur 54 837 enfants talibés à Dakar sont engagés dans la mendicité forcée. Sous un pont voisin, des malades mentaux trouvent refuge, aggravant le sentiment général de désolation.

L’insécurité autour de ces zones est constante, selon Ousmane, un chauffeur de taxi, qui signale des agressions fréquentes le soir. Malgré la présence sporadique des forces de sécurité, les mendiants persistent. Mariama, une mère divorcée, dépend de cette activité pour survivre, soulignant la vulnérabilité sociale aiguë de nombreuses femmes.

La mendicité est également marquée par des tensions internes : certains mendiants accusent leurs pairs de fraude pour obtenir plus de donations. Le phénomène prend une dimension transnationale avec l’arrivée de mendiants du Niger, compliquant davantage la situation. Des réseaux organisés exploitent des personnes vulnérables pour leurs gains et revendent les dons à moindre coût.

Les autorités semblent dépassées, incapables de contrôler l’ampleur du problème, qui s’étend même aux banlieues éloignées de Dakar. L’absence d’une solution effective transforme la mendicité en une menace sécuritaire, accentuant les embouteillages, l’insalubrité et l’insécurité.

Les habitants, démunis face à cette situation dégradante, appellent à une action rapide de l’État. La capitale sénégalaise continue ainsi d’être le reflet d’une crise sociale grandissante.

1 COMMENTAIRES
  • Insa Ba

    Il faut expulser lrs gens de la sous region vers leurs pays d’origine le plus vite possible. Apres, il faut interdire la mendicite sur l’etendue du territoire.

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