En France, la tentative de destitution du président Emmanuel Macron initiée par le groupe La France Insoumise (LFI) a été interrompue mardi matin. La conférence des présidents de l’Assemblée nationale a décidé de ne pas inscrire la proposition de résolution à l’ordre du jour. Cette décision met un terme au processus, conformément à la législation en vigueur.
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, a exprimé sa déception lors d’une conférence de presse. Elle a souligné que « tous les groupes du Nouveau Front Populaire se sont prononcés pour une discussion en hémicycle », tandis que « tous les autres groupes, sauf madame Le Pen, se sont prononcés contre ». Cependant, elle a précisé que Marine Le Pen « s’est courageusement abstenue », permettant ainsi à Emmanuel Macron d’éviter un débat parlementaire sur ce qu’elle qualifie de « comportement dangereux et erratique » du président.
Panot regrette que ce débat n’ait pu avoir lieu, estimant qu’il aurait donné l’occasion à « chaque parlementaire de s’exprimer ». Pour rappel, le processus de destitution de Macron avait été approuvé le 17 septembre par le Bureau de l’Assemblée nationale, malgré l’opposition de Yaël Braun-Pivet. Après un vote serré, une majorité de 12 voix contre 10 avait jugé la procédure recevable.
Les tensions ont été exacerbées par la nomination de Michel Barnier à Matignon, décision perçue comme un « déni de démocratie » par la gauche, qui conteste la légitimité de cette nomination alors qu’elle avait largement gagné les dernières législatives. Cette situation a également conduit à une pétition demandant la destitution de Macron, recueillant plus de 300 000 signatures en ligne.