La culture de l’arachide au Sénégal : Un secteur en pleine mutation

La culture de l’arachide au Sénégal : Un secteur en pleine mutation

La culture de l’arachide au Sénégal, essentielle notamment dans l’ouest et le centre du pays, est au cœur de l’économie agricole locale. Près de 75 % des exploitations familiales y sont impliquées, en faisant une source de revenus clé. En plus de son rôle économique, elle est cruciale dans l’alimentation humaine et animale.

Néanmoins, le secteur connaît une crise depuis le retrait de l’État en 2000, aggravée par une ouverture du marché aux exportateurs étrangers, comme les Chinois, créant un désordre dans la commercialisation. Cela complique l’approvisionnement des unités locales de transformation.

L’arachide, introduite par les Portugais au XVIIe siècle, prend son essor sous l’impulsion des colons français au XIXe siècle qui découvrent ses multiples usages. Aujourd’hui, sa culture, principalement pluviale et traditionnelle, est concentrée dans le bassin arachidier et d’autres régions, mais fait face à d’importants défis de productivité. La sécheresse de 1970 a marqué un tournant, entraînant des politiques fluctuantes affectant le secteur.

Actuellement, 60 à 70 % de la production suit des circuits formels de distribution avec des prix fixés par l’État durant la période de commercialisation. Environ 30 à 40 % du marché se développe informellement, offrant flexibilité mais souvent à des prix inférieurs. L’huile artisanale, bien que jugée de qualité inférieure, reste un produit local important.

Depuis 2014, la Chine offre des prix plus attractifs pour l’arachide sénégalaise, poussant les producteurs à leur vendre directement au détriment des industriels locaux, incapables de concurrencer ces offres.

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