La CPI exhorte à la coopération internationale sur les violences à l’Est de la RDC

La Cour pénale internationale (CPI) a lancé un appel pressant auprès de toutes les parties impliquées, incluant les victimes et les témoins, afin de partager les preuves liées aux allégations de crimes internationaux commis dans le cadre de la récente montée de la violence à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans un communiqué diffusé mercredi sur sa page officielle, le Bureau du Procureur de la CPI a demandé à toutes les parties concernées – qu’il s’agisse des victimes, des témoins, des organisations nationales, des autorités compétentes, ou même des États membres et non membres – de contribuer avec toute information ou preuve en leur possession concernant les crimes internationaux allégués. Ce partage est essentiel pour faire progresser les enquêtes en cours.
L’organisation internationale suit de près l’évolution des événements, soulignant une « grave escalade de la violence » particulièrement marquante ces dernières semaines dans l’est de la RDC, notamment autour de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Des sources réputées crédibles rapportent que ces affrontements ont entraîné la mort de centaines de personnes, incluant des civils et des soldats de maintien de la paix, et blessé des milliers d’autres.
En réaction à ces violences continues, le Bureau du Procureur a déclaré que la situation à Goma est au centre de ses investigations actuelles. Ces enquêtes visent tous les crimes présumés, sans distinction d’affiliation ou de nationalité des auteurs. Cette approche permet de garantir l’équité et l’étendue de la justice recherchée par la CPI.
Déjà en octobre 2024, Karim Khan, le Procureur de la CPI, avait annoncé la relance des efforts d’enquête en RDC, avec un accent particulier sur les crimes commis au Nord-Kivu depuis le début de l’année 2022, conformément au Statut de Rome. Cette enquête est active et progresse avec urgence, selon l’Agence de Presse Sénégalaise (APS).