Les membres de la Cour pénale internationale (CPI) sont appelés à défendre l’institution contre des tentatives de déstabilisation. C’est la demande exprimée ce lundi par l’organisation Human Rights Watch (HRW), qui souligne la nécessité d’un soutien politique et logistique à la CPI afin d’assurer le bon déroulement des enquêtes.
HRW a rendu public un rapport de 26 pages. Celui-ci renferme diverses recommandations adressées aux pays membres de la CPI, soulignant l’importance d’une coopération accrue pour exécuter les mandats d’arrêt de la Cour contre les individus accusés. « Personne n’est au-dessus de la loi », affirme Liz Evenson, directrice du programme Justice internationale à HRW.
La session annuelle de l’Assemblée des États parties de la CPI, prévue du 2 au 7 décembre 2024 à La Haye, est attendue comme un moment crucial pour la réaffirmation de cet engagement. Evenson incite les États membres à garantir la poursuite sereine du travail de la CPI.
Une pression politique notable sur la CPI a été exposée par HRW en novembre dernier. Un groupe de sénateurs américains menaçait de couper les appuis à la Cour, voire de sanctionner ses représentants, si des mandats d’arrêt étaient émis contre des responsables israéliens.
Pour rappel, la CPI a initié des actions contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. Ils sont accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans les territoires palestiniens, en particulier à Gaza.
La CPI a également émis un mandat d’arrêt contre le dirigeant militaire Mohammed Diab Ibrahim al-Masri, alias « Deif », renforçant ainsi son message contre les actions impunies dans la région. Les 124 États membres du Statut de Rome sont tenus de procéder à l’arrestation de ces individus s’ils se rendent sur leur territoire.