L’Onu a déclaré la capitale du Rwanda « meilleure capitale africaine ». Modèle de développement, avec ses routes bitumées et ses quartiers salubres, elle fait rêver d’une « autre Afrique ».
Une ville propre
Les premières impressions de Kigali – 1 million d’habitants à 1.400 mètres d’altitude – confirment tout ce qui se dit sur cette capitale africaine pas comme les autres. La ville est propre. Nette et carrée, malgré les rondeurs de ses collines. Ici, les piétons traversent sur les passages cloutés. Les sacs en plastique sont interdits depuis 2006, comme dans tout le pays. Ils ont été remplacés par des sacs en papier biodégradables.
Pas l’ombre d’une ordure par terre, hormis deux ou trois bouteilles en plastique, mais il faut bien chercher. Les taxis-motos qui sillonnent la ville portent tous le casque règlementaire – de même que leurs passagers. Exemplaire, Kigali a été déclarée « meilleure capitale africaine » en 2008 par l’ONU Habitat. Elle fait rêver, à travers le continent, d’une « autre Afrique » qui serait fonctionnelle et ordonnée. Elle se pose en modèle de développement, avec ses routes bitumées et ses bidonvilles transformés en quartiers salubres.
« La ville change, observe le responsable d’une ONG. Chaque année, on construit de nouveaux bâtiments. La propreté est partout, c’est une question d’état d’esprit. Il n’y a plus d’eau stagnante, on ne jette plus d’ordures. Le leadership a bien voulu qu’on change ça. »
On remarquera d’ailleurs qu’il n’y pas que la capitale qui change au Rwanda. Les autorités ont aussi ancré leur pays dans le Commonwealth et l’Afrique de l’Est anglophone, en ajoutant en 2008 l’anglais aux trois langues officielles du pays (kinyarwanda, kiswahili et français). L’école se fait donc en anglais depuis 2010.
Avec la tribune