Au Kenya, après des manifestations violemment réprimées, le président Ruto a retiré le projet de budget 2024-2025 à la fin du mois de juin. Le vendredi 5 juillet, le chef de l’État a annoncé une série de mesures visant à réduire les dépenses de l’État.
Sans instaurer de nouvelles taxes, le président a déclaré que l’État devra faire des économies. Quarante-sept entreprises publiques aux fonctions redondantes seront dissoutes et leurs employés seront transférés aux ministères. Le nombre de conseillers du gouvernement sera réduit de 50 % avec effet immédiat, les lignes budgétaires pour les bureaux des femmes du président, du vice-président et du premier secrétaire de cabinet disparaîtront également.
De plus, les fonds pour le budget confidentiel de plusieurs bureaux exécutifs, y compris celui du président, ont été retirés. Le budget pour les rénovations au sein du gouvernement a été diminué de moitié. Les fonctionnaires âgés de plus de 60 ans devront prendre leur retraite sans possibilité de prolongation. Par ailleurs, l’achat de nouveaux véhicules par le gouvernement est suspendu pour les 12 prochains mois, et tous les voyages de l’État jugés non essentiels sont suspendus.
Le retrait de la loi de finances 2024 après les manifestations des quinze derniers jours représente un manque à gagner de 346 millions de shillings, soit environ 2,5 millions d’euros, pour le budget kényan.