Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale (CPI), fait face à de graves accusations de harcèlement sexuel portées par une collaboratrice. Niant ces allégations, il a demandé l’ouverture d’une enquête immédiate pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Khan a exprimé des préoccupations concernant « la violation de la confidentialité du Mécanisme de contrôle indépendant de la CPI », estimant que ses droits et ceux de la victime présumée ont été également menacés. Il a critiqué les « reportages médiatiques » autour de cette affaire, réclamant une enquête non seulement sur les accusations de conduite inappropriée, mais aussi sur le traitement médiatique de ces évènements qu’il considère comme de la « désinformation ».
Dans un communiqué transmis à l’AFP le 24 octobre, Khan a rejeté les accusations, affirmant qu' »il n’y a aucune vérité dans les allégations ». La présidente de l’Assemblée des États parties (AEP) a confirmé avoir été informée de ces accusations par une tierce partie en mai, bien que la victime présumée n’ait pas initié de demande d’enquête formelle.
Le Guardian a rapporté que les allégations incluaient des attouchements sexuels non désirés, ainsi qu’une agression présumée où Khan aurait « enfoncé sa langue » dans l’oreille d’une femme. En outre, Khan aurait aussi été accusé de faire pression pour que la victime retire ses accusations—a charge qu’il réfute.
La présidente de l’AEP, Paivi Kaukoranta, a précisé que le Mécanisme de contrôle indépendant ne pouvait mener une enquête en l’absence d’une plainte officielle de la victime présumée. Toutefois, elle a recommandé des mesures pour protéger les droits de toutes les parties concernées à l’avenir.
Malgré cette hésitation, Khan réclame à présent une enquête « sans ingérence » et s’engage à « coopérer pleinement ». Ses avocats se sont dits préoccupés par l’impact potentiel de cette affaire sur ses travaux à la CPI, particulièrement en raison des enquêtes qu’il dirige concernant des situations complexes comme celles en Russie, en Ukraine, ainsi qu’au Moyen-Orient.