La situation politique de Kaffrine nous amène à faire une réflexion sur le niveau de connaissance de nos élus en matière de décentralisation et d’aménagement du territoire et leur rôle dans la gestion des collectivités territoriales.
L’un des objectifs de l’acte 3 est d’engranger un développement endogène bâti sur la valorisation des ressources locales. Et améliorer les rapports entre les élus locaux et les représentants de l’État. On parle dès lors de territoire, partenariat, gouvernance multi-niveau, intelligence territoriale, intercommunalité sont des notions qui se développent actuellement et tendent à s’imposer. Ces changements ne sont pas seulement conceptuels, ils répondent en réalité à des mutations idéologiques du rôle des collectivités territoriales dans le développement à la base dans un nouvel ordre social. Plus spécifiquement accompagné la responsabilité de l’État dans les politiques publiques et d’inclusion sociale.
Donc je vois mal un Maire décrié sans complexe les investissements de l’État qui est l’acteur principal en matière de décentralisation. Le visage de Kaffrine doit changer et va changer par la force. L’aménagement du territoire en tant que acte de volonté politique est de la responsabilité première de l’État. Une collectivité qui dispose des moyens d’action avec l’appui de l’Etat : des moyens politiques , moyens juridiques, moyens humains, moyens financiers et des moyens matériels pendant 12 ans aucune réalisation de grande envergure. Je pense que le mieux serait de s’interroger sur son bilan mitigé.
Mais décidément le ridicule ne tue pas à Ndoubélane.
Connaisseur en aménagement et gestion urbaine, bien placé pour parler de finance locale et de la gestion des collectivités territoriales.
J’ai entendu et j’ai vu autant qu’on voit d’oiseaux de tous plumages. Comme au mois d’avril, hôtes des marécages. Le perroquet est encore monté au créneau pour s’amonceler et pondre : Le Plan Directeur d’urbanisme brandit par la Mairie de Kaffrine date de 2003 à l’époque où Kaffrine était un département de la région de Kaolack. Le rapport de présentation en image le confirme. Les enjeux ne sont pas les mêmes les défis pareillement. Un PDU est prévu pour une période donnée et dans un contexte bien déterminé son établissement est retenu en rapport avec le taux de croissance démographique.
Ainsi, la ville qui comptait 29.393 habitants en 2002 se retrouve avec une population de plus de 50.000 habitants en 2019. Le décret 2008-748 du 10 Juillet portant création de la nouvelle région est venu complètement changer la Cartographie et l’armature urbaine. Depuis l’avènement de ce nouveau découpage la région n’a pas bénéficié de Plan Directeur d’urbanisme. La loi n° 2008-43 du 20 août 2008 portant Code de l’Urbanisme a apporté des modifications, les associations foncières urbaines sont remplacées par les associations d’amélioration du cadre de vie dont les modalités de constitution et de fonctionnement sont plus souples, avec des objectifs élargis notamment à la protection de l’environnement.
La mise en place d’un tel outil de planification spatiale permettra aux autorités, non seulement de disposer d’un document, cadre de concertation et de prévision des actions des divers intervenants du champ urbain, mais aussi de mieux gérer l’espace à travers une structure plus équilibrée, adaptée aux exigences d’un cadre de vie harmonieux.
Le Ministre a parfaitement raison sur la question de la relance des Plans Directeurs d’urbanisme pour toute la région. Il est question de la région très cher. Et je précise qu’il parle aux spécialistes dans ce domaine mais pas aux profanes de mauvaise foi.
« Marre que certaines personnes adorent qu’on les essuie les pieds » Le MULHP travaille pour le Sénégal et Kaffrine fait partie intégrante du pays dois forcément bénéficier des actions de l’État.
ABDOU AZIZ KEBE Responsable jeune APR/Kaffrine