Des journalistes sénégalais ont participé à un atelier de deux jours, les 18 et 19 juillet, sur la couverture médiatique du conflit israélo-palestinien. Organisé par le Réseau des journalistes pour l’information religieuse (REJIR) et le Forum International Palestinien pour les Médias et la Communication, l’atelier visait à renforcer les compétences des journalistes sur ce sujet complexe.
Objectifs de l’atelier
L’objectif principal était de fournir aux journalistes des outils d’analyse et de traitement de l’information afin d’éviter les manipulations et les excès. « Nos journalistes, dans les médias, ont besoin d’avoir des outils d’appréciation mais aussi de traitement scientifique de l’information pour éviter d’être manipulés », a expliqué Mouhamet Barro, Président du comité Sénégal Palestine et Fondateur du REJIR. L’atelier a également abordé la sous-représentation du conflit dans les médias sénégalais, estimée à moins de 1% de la couverture médiatique.
Manipulation médiatique et formation continue
Mouhamet Barro a souligné l’importance d’une formation continue pour les journalistes afin de contrer les manipulations médiatiques, notamment celles provenant des grands médias internationaux. « Il y a même une dimension idéologique autour de ces outils. Parce que même les réseaux sociaux, ceux qui contrôlent Facebook, Méta et autres, il y a toute une idéologie derrière », a-t-il ajouté. L’atelier a mis l’accent sur la nécessité d’une culture générale solide et d’une formation continue pour permettre aux journalistes de décrypter les informations et de contextualiser le conflit, notamment en remontant à ses origines en 1948.
Le rôle du Sénégal
L’atelier a rappelé le soutien historique du Sénégal à la Palestine depuis la création du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien en 1975. Des experts, dont Daouda Mine, Ballé Preira et le Président d’Amnesty internationale Sénégal, ont animé des sessions sur le recoupement de l’information, les fake news et les droits humains.
Désinformation et propagande
L’atelier a permis d’aborder la question de la désinformation et de la propagande, notamment celle liée à l’occupation et à la falsification de la vérité. Des sujets sensibles comme le sort de journalistes palestiniens ont également été discutés. L’objectif était de donner aux journalistes les outils nécessaires pour faire face à ces enjeux et continuer à informer de manière objective.
Bref, la Franc-maçonnerie apprend aux journalistes sénégalais à bien penser sur le sujet de la Palestine.