Le leader de l’opposition israélienne, Yair Lapid, a vivement critiqué la gestion par Tel-Aviv de la situation dans la bande de Gaza, déclarant que « la guerre était dans une impasse ». Dans un message publié jeudi sur la plateforme X, Lapid a clamé que « ce que nous faisons actuellement (à Gaza) ne fonctionne pas ». Il a exhorté à mettre fin à la guerre pour récupérer les prisonniers israéliens.
Lapid a également souligné l’importance pour les dirigeants de savoir quand il convient de changer de stratégie inefficace. Il a indiqué qu' »il n’est pas juste de laisser des soldats israéliens à l’intérieur de Gaza comme cibles de nouvelles attaques ». Ces propos surviennent après que sept soldats israéliens ont perdu la vie lors d’une embuscade par les Brigades al-Qassam, le bras armé du Hamas, dans la région de Khan Younes au sud de Gaza.
En réaction à cette attaque, les familles des soldats décédés ont accusé l’armée israélienne de « négligence grave » et ont demandé une enquête immédiate. Lapid a poursuivi en exprimant que « personne ne comprend plus ce que nous gagnons dans tout cela » et a appelé à un « accord pour mettre fin aux combats ».
En parallèle, Tel-Aviv évoque environ 50 prisonniers israéliens à Gaza, et plus de 10 400 Palestiniens dans ses prisons, selon les informations partagées par Anadolu. L’opposition israélienne accuse le Premier ministre Netanyahou de poursuivre le conflit pour des raisons politiques, sous l’influence d’une faction extrémiste de la droite israélienne.
Lapid a également plaidé pour l’implication de l’Égypte dans la gestion de la bande de Gaza après la guerre. Il a proposé que « l’Égypte administre la bande pendant le redéploiement de l’armée israélienne ». Cependant, une précédente proposition similaire avait été rejetée par l’Égypte.
Enfin, ces déclarations interviennent dans un contexte de diplomatie régionale visant à atteindre un cessez-le-feu durable. Le président américain Donald Trump avait récemment exprimé son optimisme quant à la conclusion imminente d’un accord pour mettre fin aux hostilités à Gaza, une situation marquée par un blocus israélien de 18 ans et une augmentation tragique des victimes civiles palestiniennes.