Lors de son intervention au Grand Rendez-Vous CNEWS-Europe 1, Gilles Kepel a déclaré que « casser le Hezbollah permet à Israël d’éviter de combattre l’Iran ». Cette déclaration du spécialiste du monde arabe interroge sur les dynamiques actuelles au Proche-Orient.
Gilles Kepel a analysé les tensions croissantes impliquant le Hezbollah, affirmant que la situation est de plus en plus complexe. L’entretien intervient dans un contexte de bouleversements suite à la mort de Hassan Nasrallah.
Le spécialiste a rappelé qu’Israël a historiquement envahi le sud du Liban. Il explique : « Ils ont fait partir tout le monde par les bombardements », mettant ainsi en avant les stratégies d’Israël pour sécuriser ses frontières et influencer les populations locales.
Kepel a également souligné l’objectif de Benjamin Netayahou de « faire revenir chez eux les habitants de la Haute-Galilée » pour des motivations qu’il décrit comme électorales.
En poursuivant son analyse, Kepel a insisté sur l’intérêt stratégique d’Israël dans sa relation de pouvoir avec l’Iran : « Casser le Hezbollah, ça évite de taper sur l’Iran et ça évite du risque ».
Il a illustré cette stratégie par l’exemple de l’Union soviétique : « Il n’a pas été besoin d’envoyer des missiles balistiques sur Moscou », rappelant comment le retrait sovietique d’Afghanistan a contribué à diminuer les tensions globales, ce qui, selon lui, pourrait inspirer la situation actuelle.
