Les autorités israéliennes ont été instruites de se préparer à recevoir des prisonniers détenus à Gaza dans le cadre d’un potentiel accord d’échange avec le Hamas, ont rapporté des médias israéliens lundi soir. Si cet accord est approuvé, les prisonniers devraient arriver en Israël « dans les prochains jours », selon le radiodiffuseur public israélien KAN.
À ce propos, KAN a indiqué que des responsables militaires ont rencontré les autorités du ministère de la Santé pour préparer les hôpitaux à l’arrivée éventuelle de ces prisonniers. Cette information n’a pour l’instant pas été commentée par le Hamas.
Lundi, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a souligné lors d’une conférence de presse à Jérusalem avec son homologue danois, Lars Løkke Rasmussen, que des avancées significatives avaient été effectuées dans les négociations indirectes menées avec le Hamas en vue d’un échange de prisonniers. « Il y a des progrès, ils semblent bien meilleurs qu’auparavant », a-t-il déclaré.
Le site israélien Walla a mentionné, citant des sources anonymes, qu’un projet d’accord a été soumis au Hamas pour un échange de prisonniers et un cessez-le-feu. Israël détient actuellement plus de 10 300 Palestiniens alors qu’environ 99 Israéliens seraient détenus à Gaza.
Le Hamas a indiqué que plusieurs prisonniers israéliens ont péri lors de frappes aériennes aveugles menées par Israël. Les discussions, médiatisées par le Qatar, l’Égypte et les États-Unis, ont connu plusieurs interruptions en raison de nouvelles conditions fixées par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
L’opposition israélienne et les familles des prisonniers accusent Netanyahu de faire obstacle à ces efforts pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à un accord d’échange de prisonniers avec le Hamas. Malgré les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat, les opérations militaires israéliennes ont causé d’importantes pertes humaines dans la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Par ailleurs, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza. Israël fait également l’objet de poursuites pour crime de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ).
*Cette information a été relayée par des confrères d’Anadolu et traduite de l’Anglais par Mourad Belhaj.
