Israël : Maltraitance de Passagers de la Flottille de la Liberté, Témoignages Chocs

Le médecin marseillais Baptiste André, récemment expulsé par les autorités israéliennes, a révélé des « actes de maltraitance » subis par les passagers de la Flottille de la liberté. Arrivé à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, il a partagé son expérience après avoir été intercepté en mer par les forces israéliennes alors qu’il était à bord du navire humanitaire « Madleen ».
André a décrit l’arrivée à Ashdod où les passagers ont été confrontés à « un comité de 200 militaires », suivi de « plusieurs fouilles au corps et de matériel » avant un transfert vers les services de l’immigration. Bien qu’il n’ait pas observé de violences physiques, il a témoigné d’une privation de sommeil, citant l’exemple de Greta Thunberg qui était constamment réveillée par les autorités.
« Dès qu’elle s’endormait, les services venaient la réveiller. Dès que l’un de nous s’endormait, la musique était mise à fond, et les services de l’immigration dansaient devant nous », a-t-il déclaré. André a également signalé des difficultés d’accès à l’eau, à la nourriture et aux sanitaires, soulignant qu’il a fallu plus de trois heures pour obtenir un simple morceau de pain.
Baptiste André a mentionné que les consuls leur ont présenté des documents, qu’il a signé pour pouvoir rentrer, bien que leur contenu soit « totalement fallacieux ». Selon lui, les documents étaient intitulés « demande de déportation » par les services israéliens, stipulant leur retour rapide s’ils acceptaient de signer.
Le journaliste d’Al Jazeera, Omar Faiad, également expulsé, a corroboré ces témoignages, rapportant des menaces adressées à des passagers récalcitrants, comme dans le cas de la députée européenne Rima Hassan. Il a évoqué un policier menaçant de violences physiques si elle refusait de signer.
Les passagers de la Flottille, partis pour briser le blocus de Gaza, ont été interceptés dans les eaux internationales par Israël. L’armée israélienne a escorté le navire vers Ashdod, avertissant qu’ils ne pourraient pas atteindre le territoire palestinien. Rima Hassan a relayé en direct les événements jusqu’à ce que la connexion soit coupée, annonçant une « nuit de tous les dangers ».
Douze personnes, dont l’activiste Greta Thunberg, étaient à bord pour dénoncer le blocus. Jusqu’à présent, quatre ont signé les documents pour être rapatriés, tandis que huit refusent en raison de clauses problématiques, affirmant que l’interception a eu lieu dans les eaux internationales et non israéliennes. Ce document implique une interdiction d’entrer en Israël à vie.
Ce texte a été lu sur Anadolu, offrant un aperçu détaillé des conditions difficiles rencontrées par les militants de la Flottille de la liberté.