Des allégations graves impliquant le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu ont été comparées à des actes criminels de type mafieux, selon le quotidien Haaretz. Un éditorial publié lundi par le journal affirme que le bureau de Netanyahu est soupçonné d’avoir modifié les procès-verbaux des réunions de sécurité concernant le conflit en cours avec la Bande de Gaza.
Les accusations incluent également des tentatives de chantage sur un officier du secrétariat militaire afin d’accéder auxdits procès-verbaux. Ces soupçons s’étendent aux collaborateurs de Netanyahu, qui auraient tenté de manipuler des informations sensibles tirées illégalement des systèmes de l’armée pour les transmettre à Eli Feldstein, alors porte-parole de Netanyahu.
Haaretz critique ces actions qui viseraient à créer une narrative avantageuse pour le Premier ministre, notamment en modifiant la perception publique de sa responsabilité dans l’attaque du Hamas survenue le 7 octobre. Le journal avance que ces fuites visent également à désigner l’establishment de la défense comme bouc émissaire et à faire taire l’opposition.
Des publications dérivées de ces manipulations ont même trompé le quotidien allemand Bild, qui a affirmé à tort que les manifestations contre Netanyahu avaient renforcé le Hamas. Haaretz appelle à des enquêtes approfondies pour clarifier ces allégations. « Il serait illusoire de penser que cela suffira à vaincre l’influence pro-Netanyahu, qui cherche à détourner la responsabilité du 7 octobre vers l’armée », souligne le journal.
Ces révélations interviennent alors qu’une campagne militaire intense d’Israël en Bande de Gaza a causé la mort de plus de 43 600 personnes. Israël fait actuellement face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de justice en raison de ses opérations dans la région.