Israël : La journée de deuil national critiquée par les familles des otages
En Israël, la journée de deuil national organisée ce dimanche pour honorer les victimes des attaques du 7 octobre a suscité des réactions mitigées. Deux semaines après les commémorations, cette journée est perçue de manière contrastée par les familles des otages.
Des cérémonies officielles ont eu lieu, mais elles ne font pas l’unanimité. « Ça n’a rien à voir avec le 7 octobre, c’est juste une nouvelle comédie de la part du gouvernement », a déclaré une femme dont un proche est retenu en otage à Gaza, lors d’une interview avec CNEWS.
Chaque samedi, plusieurs centaines de personnes se rassemblent sur la place des Otages à Tel-Aviv pour demander la libération des captifs. Les familles des otages critiquent cette journée, estimant qu’elle détourne l’attention de l’urgence de libérer leurs proches.
Un Israélien a exprimé à CNEWS que ce deuil national était superflu : « Je ne pense pas que ce soit nécessaire, on veut juste qu’ils rentrent. On n’a pas besoin d’une autre journée pour se recueillir. On se recueille tous les jours. »
D’après les chiffres officiels, les attaques du 7 octobre ont causé la mort de 1 206 Israéliens, majoritairement des civils. En retour, la campagne militaire israélienne aurait entraîné 42 924 décès à Gaza, selon le ministère de la Santé de Gaza.
À Jérusalem, les cérémonies sur le Mont Herzl, en présence des dirigeants israéliens, ont également été sujettes à controverses. Yaïr Lapid, le chef de l’opposition, a contesté l’utilité de cet événement. « Je suggère qu’au lieu de cérémonies, ils établissent une commission d’enquête nationale », a-t-il affirmé.
Les drapeaux en berne et les hommages officiels ne suffisent pas à apaiser les familles des otages, qui continuent de vivre chaque jour comme « le 386e jour d’horreur » depuis les attaques. Cette tension souligne les divergences autour des réponses politiques et humanitaires à cette crise persistante.