Israël intensifie ses frappes aériennes en Syrie : tensions croissantes au Moyen-Orient
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Mardi, l’armée israélienne a intensifié ses frappes aériennes en Syrie, ciblant plusieurs sites dans les régions de Damas et Daraa. Les attaques, au nombre de quatre, ont notamment visé Al-Kiswah, au sud de Damas, où un dépôt d’armes a été touché, provoquant un incendie, selon des informations rapportées par Anadolu. Izraa, dans la province de Daraa, a également été frappée.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a confirmé ces frappes en déclarant : « Toute tentative des forces du régime syrien et des organisations terroristes du pays de s’établir dans la zone de sécurité du sud de la Syrie aura des conséquences fâcheuses », soulignant la détermination d’Israël à protéger ses intérêts dans la région. Il a précisé que des frappes sont en cours dans le cadre d’une politique visant à éliminer la présence militaire au sud de la Syrie, afin que cela ne devienne pas une zone de tensions comme le sud du Liban.
L’armée israélienne a précisé que ces frappes ciblaient des « centres de commandement et des sites renfermant des armes », estimant que ces installations représentent une menace directe. « Nous agirons pour éliminer toute menace », a-t-elle affirmé dans un communiqué.
En parallèle, Gideon Sa’ar, le ministre israélien des Affaires étrangères, a évoqué lors d’une réunion à Bruxelles l’idée d’une Syrie fédérale pour garantir la stabilité du pays, en y intégrant des régions autonomes, selon un communiqué de son ministère.
Dimanche, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a renforcé ce discours en exigeant la démilitarisation complète du sud de la Syrie, lors d’une conférence de presse à Holon. Il a insisté qu’Israël ne permettrait pas que sa sécurité soit compromise par la nouvelle composition militaire syrienne.
Depuis la chute du régime de Bachar Al-Assad en décembre, Israël a renforcé sa présence sur le plateau du Golan. L’occupation de la zone démilitarisée, en violation des accords de 1974, a suscité de vives réactions internationales, dont celles de l’ONU et de pays arabes. Bachar Al-Assad, ancien dirigeant syrien, s’est réfugié en Russie, laissant place à un nouveau gouvernement sous la présidence d’Ahmed Al-Charaa, qui se concentre actuellement sur la formation d’un gouvernement de transition, relayé par nos confrères de Anadolu.