Dans sa deuxième année de guerre en Gaza, Israël a aménagé quatre corridors militaires pour segmenter la Bande de Gaza, renforçant ainsi son emprise sur ce territoire. Ces corridors comprennent notamment Mefalsim, séparant le nord de Gaza de la ville de Gaza, et Netzarim, divisant la zone en deux : nord et sud.
Le corridor de Mefalsim, également appelé Jabalia, empiète d’est en ouest, segmentant nettement le nord de Gaza de sa ville principale. Selon des informations relayées par les médias israéliens, des cartes récentes montrent que ce corridor atteint la côte méditerranéenne à Beit Lahia. Depuis début octobre, les forces israéliennes mènent des opérations intensives, impliquant notamment des démolitions de maisons.
Établi en octobre, le corridor de Netzarim scinde horizontalement la Bande, couvrant une surface importante. Lors d’une visite officielle, le Premier ministre Benyamin Netanyahu, accompagné de hauts responsables israéliens, a affirmé que la reprise de Gaza par le Hamas serait empêchée.
En parallèle, le corridor de Kissufim est en cours de construction. Situé entre Deir al-Balah et Khan Younès, il fait déjà l’objet de multiples opérations destructives par l’armée israélienne. Le corridor de Philadelphie, achevé en juin, longe quant à lui la frontière égyptienne pour, selon Israël, contrer la contrebande d’armes.
La guerre intense à Gaza qualifiée de génocidaire a causé de graves pertes humaines, avec plus de 44 000 décès et 104 000 blessés signalés. Face à ces actions, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre les dirigeants israéliens pour crimes de guerre et contre l’humanité. Israël est par ailleurs confronté à une accusation de génocide devant la Cour internationale de Justice pour son rôle dans le conflit Gazaouï.