Israël : Appel massif à la fin de la guerre pour libérer les otages

Plus de 9 500 universitaires, enseignants et professionnels de la santé israéliens, ainsi qu’environ 1 000 parents, ont appelé lundi le gouvernement de Tel Aviv à garantir la libération des otages retenus dans la bande de Gaza, même si cela devait signifier la fin de la guerre. Selon le journal Haaretz, environ 3 500 universitaires ont soutenu une lettre des réservistes de l’Armée de l’air israélienne exigeant le retour des otages et l’arrêt des hostilités.

Dans une pétition, le personnel académique des institutions d’enseignement supérieur a affirmé : « Nous demandons le retour immédiat des otages, même si cela exige d’arrêter la guerre sur-le-champ.  » Leur soutien repose sur la conviction que la guerre sert des intérêts politiques et personnels plutôt que ceux de la sécurité du pays.

Une pétition similaire, signée par plus de 3 000 enseignants, précise qu’il ne s’agit pas d’un appel à refuser le service militaire, mais d’une supplication pour sauver des vies. Les enseignants insistent sur la nécessité d’un accord négocié pour garantir le retour en sécurité des personnes enlevées.

Parallèlement, près de 3 000 professionnels de la santé israéliens, aux côtés de trois lauréats du prix Nobel, ont également signé une pétition pour la libération des otages en terminant la guerre en cours, rapporte Yedioth Ahronoth.

De nombreux anciens soldats israéliens, y compris ceux de l’élite militaire telle que la brigade Golani, ont aussi placé leur soutien sur ces appels, insistant sur la fin des hostilités pour préserver des vies.

L’ex-premier ministre Ehud Barak, ainsi que l’ex-chef d’état-major Dan Halutz, ont signé une pétition louée par 1 525 soldats du Corps blindé, ce qui souligne l’élan de solidarité demandant la fin immédiate de la guerre. En son soutien, le journal Yedioth Ahronoth a mis en avant que plus de 1 600 anciens combattants des brigades parachutistes et d’infanterie se joignent à la cause.

Aujourd’hui, des vétérans du programme « Talpiot » ont également demandé la libération des otages et un arrêt immédiat des conflits, soulignant que la guerre ne répond pas aux objectifs de sécurité déclarés.

Ces appels s’inscrivent dans un contexte de pressions croissantes de la part de militaires actuels et anciens pour cesser les hostilités. Cependant, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a exprimé sa ferme opposition, menaçant de renvoyer les soldats actifs impliqués dans ces initiatives.

Les récents affrontements ont porté un coup dur, avec un bilan tragique de morts à Gaza atteignant 51 000, principalement des femmes et des enfants, depuis octobre 2023. Des accusations graves, dont celles de génocide, pèsent aujourd’hui sur Israël à la suite de cette escalade, menant à des mandats d’arrêt internationaux contre des figures clés du gouvernement.

Ces informations sont issues de nos confrères de l’agence Anadolu, rapportées par les journalistes Zein Khalil et Mohammad Sio, et traduites par Adama Bamba.