Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé ce mardi que les deux ressortissants français, Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran depuis plus de trois ans, ont été autorisés à recevoir une visite consulaire. « Je veux avoir une pensée particulière pour Cécile Kohler et Jacques Paris, retenus otages depuis plus de 3 ans en Iran, dans des conditions indignes, assimilables à de la torture », a déclaré le ministre lors de la séance hebdomadaire des questions au gouvernement. Cette visite consulaire a été obtenue après « une pression très forte » exercée sur les autorités iraniennes, a-t-il précisé.
Cette annonce fait suite à l’indignation de la France concernant le bombardement israélien de la prison d’Evin, fin juin, où sont détenus les deux Français. Le Quai d’Orsay avait alors réclamé et obtenu des nouvelles, tout en exhortant Téhéran à leur accorder un accès consulaire. Le président Emmanuel Macron a également réitéré sa demande de libération à son homologue iranien lors de plusieurs entretiens. Les deux Français, arrêtés en 2022, sont accusés d’espionnage par les autorités iraniennes, accusations que la France dénonce comme une « politique d’otages d’État » et un « chantage permanent ».
Selon nos informations, l’obtention de cette visite consulaire représente un développement significatif dans ce dossier. Comme le souligne un article précédent de Senego, la France avait déjà sollicité un accès consulaire après le bombardement de la prison d’Evin, soulignant l’importance de garantir la sécurité des deux citoyens français. L’accès consulaire, même limité, permet un suivi de leur état de santé et de leurs conditions de détention.
De plus, les familles des détenus ont également exprimé leur inquiétude et leur demande de libération, comme rapporté dans un autre article de notre rédaction. Les proches de Jacques Paris, par exemple, ont exprimé leurs craintes pour sa sécurité suite aux événements récents. La situation reste tendue, et les efforts diplomatiques se poursuivent pour assurer la libération de Cécile Kohler et Jacques Paris.