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Iran: Le silence, un facteur ayant augmenté le Sida, 84% des hommes sur 32.000 personnes infectées

Le fait de pas pouvoir parler « ouvertement » de sexe en Iran contribue à l’augmentation de cas de VIH-sida liés à des relations sexuelles non protégées, a reconnu mercredi le vice-ministre iranien de la Santé,   « La transmission du sida lors de relations sexuelles est en augmentation et la population doit en être ouvertement informée si nous voulons contrôler » le phénomène, a déclaré le vice-ministre, Ali Akbar Sayari, lors d’une conférence de presse avec un dirigeant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Oleg Chestnov, cité par l’agence de presse officielle Irna.

Il estime que la transmission du VIH-sida par voie sexuelle « a doublé en une décennie de 15% à 30% ». En raison des contraintes religieuses et culturelles liées au caractère islamique de la république d’Iran, « nous ne pouvons pas examiner ces questions ouvertement et de manière transparente avec la population. Par exemple, nous ne pouvons pas parler des préservatifs ».

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Si les préservatifs sont en vente libre dans les pharmacies et certains supermarchés, il est mal vu de s’en procurer devant autrui car les relations sexuelles en dehors du mariage sont illégales, conformément à la charia (loi islamique) appliquée en Iran.

La prostitution, théoriquement interdite, existe pourtant. De « nouveaux centres » de santé ont été ouverts pour les prostituées « où elles sont examinées et où on leur donne une formation sur les maladies sexuellement transmissibles ainsi que des contraceptifs gratuits », a indiqué M. Sayari.

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Le ministère de la Santé chiffre à 32.000 le nombre de personnes infectées par le VIH en Iran, en majorité des hommes (84%). L’Onusida estime qu’il y en deux à trois fois plus.

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