Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a prononcé des menaces claires à l’encontre d’Israël, affirmant que ce dernier « n’en a plus pour longtemps ». Cette déclaration intervient trois jours après une attaque iranienne sur le territoire israélien, que Khamenei a jugée « légitime ». Il s’est exprimé à Téhéran lors d’un prêche réunissant des milliers de fidèles.
Ali Khamenei, habituellement peu loquace, a insisté sur le caractère justifié de l’opération militaire récente menée par les forces iraniennes. Il a qualifié cette attaque de « la moindre des ripostes » envers Israël. Son discours a été prononcé avec un fusil placé à ses côtés, accentuant le ton belliqueux de son intervention.
L’ayatollah a également évoqué l’offensive du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la qualifiant de « logique et légitime », précisant que « les Palestiniens avaient raison » de mener cette attaque. Malgré la perte de plusieurs leaders pro-iraniens lors des frappes israéliennes, comme ceux du Hamas et du Hezbollah, Khamenei reste convaincu qu’Israël ne saurait infliger de dommages importants à ces organisations.
Faisant partie de l' »axe de la résistance », une coalition de groupes armés soutenus par l’Iran au Moyen-Orient, le Hezbollah a reçu les remerciements du guide suprême pour son « service vital » au monde islamique en défendant Gaza. Khamenei a souligné que malgré les pertes, « la résistance ne reculera pas » et finira par « remporter la victoire ».
Ces déclarations s’insèrent dans un climat déjà tendu au Proche-Orient. En tant qu’autorité suprême en Iran, Khamenei expose ainsi la stratégie que la République islamique pourrait suivre dans le conflit. Les experts estiment que l’attaque récente contre Israël est une réponse aux revers subis par Téhéran dans ses alliances régionales, notamment au Liban, en Irak, au Yémen et en Syrie.
Face aux mises en garde iraniennes contre une intervention américaine, allié principal d’Israël, l’ayatollah Khamenei a menacé d’une « réponse sévère » envers les États-Unis si ceux-ci s’impliquaient davantage dans le conflit. Par ailleurs, il avait auparavant décrété un deuil national suite à la mort du leader du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne.