Inondations-Covid-19 : Le Sénégal ne se laissera pas abattre (Par Papa Ibrahima Diassé)

Les inondations provoquées par les pluies torrentielles qui se sont abattues sur le sol Sénégalais les jours derniers, ont causé de graves dégâts. Nous en sommes sortis avec des scènes tragiques de familles entières dans la tourmente et le dénuement. Les précipitations ont pris de court beaucoup de zones du pays et leurs populations, donnant au phénomène une ampleur exceptionnelle alors même que la saison des pluies bat son plein. Six personnes y ont perdu la vie, des blocs de quartiers de la périphérie de Dakar engloutis, des routes coupées et des maisons et véhicules submergés.

 

Les populations de Keur Massar par exemple, sont isolées du reste du pays. Les images sont juste ahurissantes. Il est donc normal que  certaines populations soient excédées d’autant que le minuscule et opportuniste virus Corona qui circule toujours, peut y trouver des brèches  et ensuite s’insinuer insidieusement dans nos quotidiens encore fragiles, au moment où des brins d’espoir naissaient à son propos, sur la manière dont on le combattait.

 

L’un dans l’autre, nous ne devons pas laisser au monde les images d’un Sénégal qui coule, fragilisé, désorienté et complètement au bord du gouffre. Face à de pareilles circonstances, l’unité doit être de mise, notre fibre patriotique plus puissante que tout, doit être mise à l’épreuve afin de nous guider vers les directions de la solidarité nationale pour qu’ensemble nous puissions agir en fonction des priorités et des besoins de nos semblables dans le trouble.

L’important est de fédérer nos forces et nos énergies, l’important est de s’entraider pour faire face ensemble aux défis majeurs de la catastrophe. Toute disgrâce menant à un imbroglio inutile face à la souffrance des autres. Et donc l’urgence est de sécuriser les zones inondées où les dégâts peuvent encore faire des ravages. Ensuite mettre à l’abri  les populations impactées en les délogeant d’abord et les casant par la suite dans des zones salubres, le temps de trouver un moyen d’évacuation rapide des eaux car la menace reste pesante et les risques se généralisent.

Au Soudan par exemple, les pluies diluviennes  ont frappé 16 provinces, causant plus de 100 morts, une dizaine de blessés, l’effondrement de plusieurs bâtiments publics et l’affaissement de centaines de milliers de maisons. Ces mêmes pluies torrentielles ont provoqué des inondations dévastatrices sur tout le sud de la Chine en début aout, affectant près de 40 millions de personnes dont des centaines de milliers évacuées dans d’autres cites.

Au Niger, un état sahélien, le bilan des inondations s’est au fil et à mesure alourdi causant 65 morts et 300 000 sinistrés. Le pays en effet, fait face depuis plusieurs années à des inondations, y compris dans les zones désertiques du Nord. La protection civile malienne de son côté, a dénombré depuis le début de cet hivernage, 49 cas d’inondations qui  ont touché 27 565 ménages, causé la mort de 9 personnes et 46 952 sinistrés.

C’est vous dire le caractère mondial de ces calamités naturelles qui favorisent la crue des eaux de mer et l’abondance de pluies diluviennes. Elles résultent en fait, de phénomènes liés au changement et au dérèglement climatique dont l’Afrique subit les contrecoups de plein fouet. La Cause !

La main fouineuse et coupable de l’homme qui est allée souiller la terre et profaner ses ressources. Elles nous met dans l’embarras en nous faisant subir les durs châtiments de la nature qui ont pour noms : une hausse du niveau des mers plus importante que ce qui était prévu dans les analyses antérieures, des événements climatiques extrêmes comme sécheresses, pluies diluviennes, tempêtes plus violents et plus fréquents et enfin une hausse des températures moyennes supérieure à 2 °C d’ici 2100.

Sur le plan local l’occupation de terres non aedificandi dont le rôle premier était de servir d’exutoire aux eaux de ruissellement et l’inexistence de système d’assainissement fiable ont exacerbé les conséquences sur la vie des populations. La cause ayant déjà engendré ses effets; il va falloir désormais, prendre des mesures rapides pour soulager les sinistrés mais surtout penser au long terme par la prise de décisions difficiles et courageuses plus en phase avec le respect de l’environnement.

Car bien que récurrents à cause de la dégradation de l’environnement, ces phénomènes peuvent être fortement atténués. Mieux, on peut s’adapter à eux par de bonnes pratiques et de bonnes politiques d’aménagement du territoire en tenant compte des caractéristiques de nos différents paysages naturels.

Sinon les dégâts vont se démultiplier à nos dépens, au moment où la Covid a provoqué l’effondrement de l’activité économique mondiale et qu’en dépit des mesures de relance sans précédent, adoptées par les gouvernements dans les économies avancées et dans nombre de pays en développement, l’économie mondiale entre dans sa pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale.

Plus de temps à perdre !

P I D.

1 COMMENTAIRE
  • charles

    CELA ME FAIT GRAND PLAISIR DE VOUS LIRE.
    SEULEMENT JE ME HEUTE À L’IDÉE D’UNE FIBRE PATRIOTIQUE ET MES DENTS GRINCENT, ET COMMENT CETTE SOMME PRÉVUE POUR L’ASSAINISSEMENT N’EST PAS À BON PORT,POURTANT MON CHER IBRAHIMA L’EAU NE MANQUE PAS,ELLE COULE MÊME.
    JE M’INTERROGE SUR T’ON RÉCIT, ET JE ME POSE CETTE QUESTION:
    EXISTE T’IL ALORS UNE FOBRE OPTIQUE CHEZ CEUX QUI GÈRENT CE PAYS???
    COMMENT COMPRENDRE DES PARCELLES ASSAINIES SANS ASSAINISSEMENT ??? OU EST PASSÉ L’ARGENT.
    OU EST LA FIBRE OPTIQUE?
    SOUDAN,NIGER SANS MALS LOTIS,MAIS PARLONS DU SÉNÉGAL.
    LA GOUVERNANCE VERTUEUSE À FAIT DÉFAUT.
    ARRÊTONS DE VOLER LE PEUPLE.
    COVID OU PAS, L’ASSAINISSEMENT EST UN AUTRE SUJET.
    MACKY SALL NOUS AGACE GRAVEMENT PAR CES MILLIARDS QUI DISPARAISSENT TOUJOURS DANS SON CAMP :L’APR ET BBY INONDENT LE PAYS DE VOLEURS.
    MERCI MON CHER IBRAHIMA, ESPÉRANT VOUS RELIRE.

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