En 2024, le Sénégal a été le théâtre de graves inondations qui ont ravagé la région de Matam, causées par une crue du fleuve Sénégal qui a débordé de son lit. Cette catastrophe a provoqué la destruction massive d’habitations, des pertes en vies humaines, ainsi que la disparition des récoltes et des biens. Les infrastructures telles que les périmètres rizicoles, les édifices publics, les routes et les ponts n’ont pas été épargnées, forçant des milliers de personnes à quitter leurs demeures détruites ou endommagées par les eaux.
Dans cette région, plusieurs villages riverains ont connu de tragiques inondations qui ont non seulement englouti les biens matériels, le bétail et la volaille, mais aussi submergé des infrastructures cruciales comme les écoles et les centres de santé. Face à ce drame, des complaintes persistent, et bien que l’État ait initié des mesures d’urgence comme l’assistance et l’évacuation, les attentes des populations demeurent importantes, selon un article de nos confrères de Sud Quotidien.
Le village de Beeli Diallo, dans la commune d’Ogo, illustre cruellement cette situation. Trois mois après la catastrophe, les habitants restent en proie au désarroi. Malgré les difficultés, un esprit de solidarité prévaut parmi les sinistrés qui partagent repas et ressources. Mariama, une mère de famille, décrit comment la vente de poissons accompagne les efforts menés pour reconstruire une vie normale, bien que les promesses de nouvelles habitations tardent à se concrétiser.
Face aux défis socio-économiques, les villageois comme Mamadou, ayant perdu sa maison et ses vivres, s’activent dans des activités intermédiaires telles que la vente de bois. Latente reste l’espoir d’une aide structurelle pour un avenir plus sûr, bien que, comme l’indiquent des témoignages cités sur Sud Quotidien, les promesses gouvernementales ne soient pas entièrement satisfaites.
Dans le domaine agricole, la dévastation est également accablante. Plus de 700 hectares de périmètres rizicoles ont été touchés, impactant plus de 1000 producteurs. Cependant, des initiatives se développent avec la livraison de 374 tonnes d’intrants agricoles et de matériels de la part de divers projets et organisations pour favoriser la résilience de ces communautés éprouvées.