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Il y a 27 ans disparaissait Thomas Sankara...

Il y a 27 ans disparaissait Thomas Sankara. Le capitaine Sankara fut le père de la révolution burkinabée et dirigea le pays de 1983 à 1987. Son anti-impérialisme et son panafricanisme, magistralement illustrés par son discours à l’Onu en 1984 au cours duquel il affirma son souhait de voir les peuples africains s’engager dans une voix autonome, indépendante et non-alignée de développement, furent intimement liés à sa vision marxiste :

«Ceux qui veulent exploiter l’Afrique, déclara-t-il, sont les mêmes que ceux qui exploitent l’Europe».

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Son marxisme sera aussi le fil directeur de ses réformes internes : réformes agraires, lutte contre la désertification, alphabétisation, amélioration des réseaux d’eau, mise en place d’instances démocratiques locales, émancipation sociopolitique de la femme, ou encore modération des ordres sociaux traditionnels et inégalitaires. À l’instar des révolutionnaires cubains, Sankara imbibera sa révolution d’un fort esprit patriotique. Et en juillet 1987, il déclarera devant les chefs de l’Uoa que la dette (sous-entendu celle contractée auprès d’institutions étrangères) était un instrument pour faire des pays d’Afrique des «esclaves financiers». Moins de trois mois avant sa mort, il posait cette question sans équivoque :

«Qui ici ne souhaite pas que la dette soit purement et simplement effacée ?»

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Modèle de courage, d’intégrité et de dévouement, Sankara est en voie de réhabilitation au Burkina Faso. Son aura est mondiale, aussi bien sur le plan du panafricanisme, que sur celui de l’esprit national-révolutionnaire en général.

Avec www.egaliteetreconciliation.fr

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