Hivernage 2025 : Des pluies anticipées à l’Est et vigilance climatique accrue

Hivernage 2025 : Des pluies anticipées à l’Est et vigilance climatique accrue

Lors d’un atelier national qui s’est tenu le jeudi 15 mai à Dakar, Diabel Ndiaye, chef du Service Climatique de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANASIM), a présenté les prévisions pour l’hivernage 2025. Les analyses anticipent une arrivée précoce des pluies dans les régions orientales du Sénégal, tandis qu’un léger retard est attendu à l’ouest. Les cumuls pluviométriques devraient être autour de la moyenne climatologique ou légèrement supérieurs, selon les régions de l’Est. Cependant, Diabel Ndiaye a mis en garde contre des événements climatiques extrêmes causés par le réchauffement climatique, rapporte le site Sud Quotidien.

Cette rencontre, dédiée à la météo saisonnière ainsi qu’à l’analyse des écoulements hydriques des bassins fluviaux nationaux, a permis de dégager les grandes tendances pour cette période pluvieuse. Diabel Ndiaye, également coordonnateur du Groupe de Travail Pluridisciplinaire (GTP), a souligné que les préparatifs pour les prévisions avaient débuté dès avril, avec un approfondissement lors d’une réunion régionale à Grenette associant l’ANASIM et la Direction Générale de la Protection Rurale (DGPR). Une mise à jour a par la suite été effectuée début mai.

Les dernières analyses prévoient un hivernage précoce à l’Est alors que le reste du pays devrait observer une installation dans les normes climatologiques, avec un léger retard probable sur la façade ouest incluant des villes comme Dakar et Thiès. Des cumuls légèrement excédentaires sont attendus dans l’Est, avec des localités telles que Bakel, Kédougou et Tambacounda, alors que le centre et la zone sylvo-pastorale se rapprocheront des moyennes saisonnières.

M. Ndiaye a évoqué le risque de phénomènes climatiques extrêmes, notamment au cours des mois d’août et de septembre. Des observations régulières sont prévues pour offrir une alerte rapide en cas de nécessité, comme le précise encore Sud Quotidien.

Un calendrier prévisionnel prévoit le début des pluies dès la première quinzaine de juin au sud. Pour les régions centrales, l’arrivée de la saison des pluies est attendue entre fin juin et mi-juillet, mais avec d’éventuels retards. Ce décalage pourrait être compensé par une fin de saison tardive aux alentours de fin septembre à début novembre selon les zones, assurant ainsi un atout pour l’agriculture en permettant de rattraper les éventuels déficits en eau.

M. Ndiaye conseille aux agriculteurs de prendre en compte ces prédictions dans leur planification. Il recommande, dans les zones à installation tardive, d’attendre avant les semis afin de ne pas s’exposer à une pause pluviométrique préjudiciable. Des précipitations significatives ont déjà été constatées à l’Est, avec Goudiri recevant notamment plus de 30 mm et Kédougou environ 22 mm durant la première décade de mai, indiquant le commencement de la saison.

Enfin, Diabel Ndiaye a insisté sur la nécessité d’un suivi météorologique constant pour anticiper les risques de pluies extrêmes que pourrait connaître tout le territoire, à cause du réchauffement de l’atmosphère.

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