Haïti secoué par l’assassinat d’une mère et ses deux filles par un gang

Six personnes ont été tuées samedi entre Croix-des-Bouquets et Tabarre, dans la banlieue nord-est de Port-au-Prince. Parmi ces victimes se trouvaient Sarahdjie et Sondjie Desenclos ainsi que leur mère, Josette Desenclos.

« Sarhadjie avait cours ce samedi matin à l’Université de Port-au-Prince. Accompagnée de sa grande sœur et de leur mère, employée de l’Autorité portuaire nationale, elle avait quitté le domicile familial à Croix des Bouquets ». Les trois femmes « ne savaient pas que la mort serait au bout d’un périple ordinaire », écrit Le Nouvelliste qui poursuit : « leur véhicule est retrouvé en flammes, au bord de la route à Tabarre. Les trois femmes ont été prises pour cibles, tuées et brûlées lors d’une opération de bandits de la zone. »

Après ce nouveau drame, les Haïtiens sont sous le choc. « La violence abjecte qui règne dans les zones contrôlées par les gangs est souvent anonyme. Des statistiques sans visage. Pas ce matin », a écrit dimanche l’ambassadeur du Canada en Haïti, Sébastien Carrière, sur son compte Twitter. Et en effet, sur les réseaux sociaux se partagent, depuis samedi soir, de nombreuses photos et vidéos. On y voit deux jeunes femmes joyeuses de la classe moyenne et leur mère. De cette famille unie ne reste désormais que le père.

En pleurs, une collègue du père des victimes qui travaille pour la fondation Je Klere, est dévastée. « Ils les ont toutes tuées. La mère et ses deux filles. Elles étaient inséparables », sanglote-t-elle. « Le père était au Cap-Haïtien. Il a pris la route à moto pour rentrer à Port-au-Prince. Il était à Mirebalais lorsque je lui ai parlé. Il m’a dit qu’il doit venir voir où sont ses filles », raconte cette collègue.

« Il est arrivé à Croix-des-Bouquets. Il entreprend des démarches pour transférer les corps dans une autre morgue »,  confie à Le Nouvelliste un collègue avocat de Me Desenclos. « Il a tout perdu. Ce qui s’est passé est extrêmement grave », poursuit cet avocat attristé par ce drame.

Les réactions d’officiels s’enchaînent. Parmi elles, celle du premier ministre par intérim Ariel Henry, qui se dit « révolté », par ces nouveaux assassinats. Tous ces propos suscitent l’indignation générale des internautes qui accusent la classe politique d’être complice des gangs et la communauté internationale d’être complice de la classe politique haïtienne.

1 COMMENTAIRE
  • Diouf

    C’est une honte pour le peuple noir ce qui se passe en Haïti. Haïti et la République dominicaine partagent les mêmes frontières. C’est une île divisée en deux états. En République dominicaine tout va bien. Le pays accueille des millions de touristes chaque année. Par contre Haïti est le pays le plus pauvre de la région. Pays ingouvernable. Coup d’état et assassinat rythment la vie politique haïtienne. Des gangs de criminels partout.les haïtiens veulent tous fuir leur pays pour les États-Unis et le Canada.

Publiez un commentaire