Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé lundi de prolonger, pour une durée d’un an, le mandat de la mission de soutien à la sécurité en Haïti. Cette résolution, mise en avant par l’Équateur et les États-Unis, étend le mandat de la mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) jusqu’au 2 octobre 2025.
La mission MSS a été créée l’année dernière en réponse à la demande du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans le but de stabiliser Haïti. Sous la direction du Kenya, cette mission a officiellement commencé ses activités le 25 juin 2024, afin de renforcer la sécurité dans le pays et d’appuyer la police nationale haïtienne.
Depuis plusieurs années, Haïti fait face à une montée de la violence des gangs et à une instabilité politique accrue. Ce climat de violence s’est intensifié après l’assassinat du président Jovenel Moïse, il y a trois ans. Plus récemment, des groupes armés rivaux ont pris le contrôle de la capitale, Port-au-Prince, obligeant le Premier ministre Ariel Henry à quitter ses fonctions. On estime que ces gangs armés contrôlent environ 80% de la ville.
Selon les données de l’ONU, entre avril et juin, plus de 1 379 personnes ont été tuées ou blessées en Haïti, tandis que 428 autres ont été enlevées. Par ailleurs, environ 5,5 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire urgente en raison d’une crise humanitaire complexe, exacerbée par des troubles civils, des épidémies, une instabilité économique et une insécurité grandissante.