Haïti : Fusillade lors de la réouverture d’un hôpital à Port-au-Prince
À Port-au-Prince, la capitale haïtienne, une fusillade meurtrière a éclaté mardi lors de la réouverture du principal hôpital. Selon des médias français, cet incident a causé au moins deux morts. L’une des personnes tuées est le journaliste Markenzy Nathoux, l’autre est Jimmy Jean, tous deux décédés suite à l’attaque.
Robest Dimanche, porte-parole du Collectif des médias en ligne (Cmel), a expliqué que l’attaque a été menée par des bandits appartenant à la coalition « Viv ansanm » (Vivre ensemble) au moment de la réouverture de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH). « D’autres journalistes ont été blessés et reçoivent actuellement des soins dans un autre hôpital public », a-t-il précisé, comme rapporté par BFM TV.
La fusillade a eu lieu dans le centre-ville, une zone caractérisée par une forte insécurité où les gangs ont une influence dominante. L’hôpital, également connu sous le nom d’Hôpital général, avait dû fermer temporairement depuis le 29 février après une précédente attaque par ces mêmes gangs, rappelle-t-on.
L’incident de ce mardi s’inscrit dans un contexte d’insécurité grandissante à Port-au-Prince. Depuis plus d’un mois, plusieurs quartiers de la ville ont été le théâtre d’attaques de gangs. Les Nations Unies ont signalé qu’au début du mois de décembre, au moins 207 personnes ont péri dans des violences menées par un groupe armé contre des adeptes du culte vaudou.
Cette montée de violence survient malgré l’arrivée d’une mission multinationale, conduite par le Kenya avec le soutien de l’ONU et des États-Unis, qui visait à renforcer la police haïtienne. Cependant, BFM TV souligne que les exactions continues des gangs, responsables de meurtres, viols, pillages et enlèvements, n’ont pas diminué. L’information a été initialement rapportée par Anadolu.
