Grève des greffiers : Le ministre de la Justice recadre les syndicats (Communiqué)

Le 3 juillet, alors que le SYTJUST et l’UNT maintiennent leur grève pour exiger des reclassements automatiques et un alignement des statuts, le ministre de la Justice a tenu à rappeler, dans un communiqué, les limites de ses compétences. Il renvoie la responsabilité de la gestion des carrières au ministère de la Fonction publique, tout en dévoilant un programme de formation destiné à valoriser l’expérience des greffiers.

Face à la grève déclenchée par les syndicats des greffiers depuis le 18 juin 2025, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ousmane Diagne, est sorti de sa réserve pour répondre aux revendications portées par le SYTJUST et l’UNT.

Ces derniers réclament, entre autres, l’alignement de tous les greffiers de la hiérarchie B2 à la hiérarchie A2, ainsi que le reclassement automatique des agents des hiérarchies B et C vers la B2, selon des modalités définies par les syndicats eux-mêmes.

Dans une déclaration transmise à la presse, le ministre a tenu à rappeler que le ministère de la Justice n’a pas compétence exclusive sur ces questions statutaires. « Conformément aux dispositions réglementaires en vigueur, c’est le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du secteur public, agissant sous l’autorité du Premier ministre, qui est compétent pour l’administration de l’ensemble des agents publics relevant du statut général des fonctionnaires », a-t-il expliqué.

Malgré ce cadre réglementaire, le Garde des Sceaux assure que des efforts ont été entrepris pour prendre en compte les préoccupations exprimées par les syndicats. À l’issue de consultations entre les ministères de la Justice et de la Fonction publique, il a été décidé de mettre en place un programme de formation spécifique destiné aux agents concernés. « Ce dispositif, élaboré en collaboration avec le Centre de formation judiciaire, tiendra compte de l’expérience acquise par les agents, dans une logique de valorisation des parcours professionnels », a détaillé le ministre.

Tout en affirmant sa volonté de réformer le secteur avec méthode, il a lancé un appel à la responsabilité : « Le ministère de la Justice s’engage à conduire cette réforme dans un esprit de dialogue et de concertation, dans le respect des droits légitimes des agents de l’État et dans l’intérêt supérieur du service public de la Justice. »

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