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Grève à l'hôpital Beaujon en France : le personnel exige des améliorations

Le personnel de l’hôpital Beaujon, situé à Clichy dans les Hauts-de-Seine, est en grève depuis le 14 octobre. Ils protestent contre les mobilités forcées et appellent au respect strict des plannings de travail. La CGT a publié un communiqué dénonçant les déplacements fréquents des agents pour faire face à un manque de personnel.

Les grévistes soulignent que les roulements de travail ne sont plus respectés, créant une situation tendue et insupportable au sein de l’hôpital. Le 3 octobre, lors d’une assemblée générale, environ 50 agents ont investi le bureau du directeur pour exiger des explications. Le directeur avait souhaité discuter uniquement avec les syndicats, mais ces derniers ont insisté pour impliquer tout le personnel dans les discussions.

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Depuis le début de la grève, trois nouvelles assemblées générales ont été organisées, rassemblant près d’une centaine de personnes, incluant des usagers. Chaque matin, un piquet de grève est établi dès 7 heures dans le hall de l’hôpital, tandis qu’un stand de petit déjeuner contribue à financer la grève. Une cagnotte en ligne a également été mise en place à cet effet.

L’intersyndicale a exprimé son souhait d’élargir le mouvement à la population. Le député LFI Aurélien Saintoul des Hauts-de-Seine a d’ailleurs rejoint les manifestants lors d’un rassemblement le 17 octobre. En parallèle, des événements tragiques mettent en lumière la gravité de la situation. Une infirmière a récemment perdu ses jumeaux après avoir travaillé dans un service en sous-effectif, malgré de multiples alertes.

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Cette mobilisation est le reflet d’une crise plus large touchant les hôpitaux publics en France. Selon une enquête de SAMU-Urgences de France, 61 % des services d’urgence ont dû fermer au moins une ligne médicale entre juillet et août, impactant 84 départements. Les fermetures ont touché 202 des 331 établissements sondés, avec près de 48 % des structures d’urgence affectées.

De plus, 34 % des services ont dû réguler l’accès aux urgences afin de limiter le nombre d’admissions jugées non graves. Toutefois, des décès ont été signalés, notamment au CHU de Nantes, en raison de l’engorgement des services d’urgence. L’ancien ministre Frédéric Valletoux a reconnu qu’une « cinquantaine d’hôpitaux » sont en tension, bien qu’une légère amélioration ait été constatée grâce à des mesures récentes.

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