Deux mois après son élection, le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye continue à être confronté aux réalités du pouvoir, notamment le choix des hommes chargés de mener sa politique. Pour le secrétaire général du parti Justice et Développement (PJD), seul le chef de l’exécutif est primordial dans la hiérarchie républicaine, ce qui n’est pas le cas de tous les autres collaborateurs.
Pour asseoir sa thèse, le guide religieux et politique rappelle la période faste de l’Islam et les péripéties du règne de Seydina Omar : « Au faîte de sa gloire, à l’issue de la bataille de Yarmouk en 636, qui scelle la conquête musulmane du Levant face aux Byzantins, Khalid est destitué de ses fonctions par le calife Omar, qui voit d’un mauvais œil le manque de discernement et la carence d’humilité de ce général invaincu, » a-t-il raconté.
Pour le leader politique de la sainte cité de Médina Baye, si les institutions de l’État sont solides, une bonne coordination suffit pour que le système fonctionne. « À l’état actuel de nos institutions, le chef suprême des armées, en l’occurrence le président Bassirou Diomaye Faye, est inamovible. Avec une bonne coordination et des hommes du sérail, réputés pour leur maîtrise des rouages étatiques, la machine va se déclencher toute seule, » argumente-t-il.
Pour conclure, Cheikh Ibrahima Diallo martèle que déplacer ou remplacer tout élément qui empêche de tourner en rond et de fédérer les forces ne fera qu’augmenter les possibilités de réussite de la mandature du président de la République.