Terre bénie à l’image de Touba la sainte et de la cité religieuse de Tivaouane, Mbeuleukhé et sa population ont prié pour des élections apaisées. C’était à l’occasion de son Gamou annuel, édition 2024.
Porte-parole de la famille Daouda Dia, Aliou Dia, qui s’est adressé à la population et aux journalistes, explique : «Nous avons abordé l’élection présidentielle du 25 février 2024. Nous avons plusieurs candidats, et nous élirons qu’un seul président. C’est Dieu uniquement qui connaît celui qui sera élu. Il n’est donc pas nécessaire d’enflammer le pays, de diviser les populations sénégalaises, ou de créer un marasme dans le pays dans le seul but d’être élu président de la République».
Selon lui, «Brûler ce pays pour devenir président et venir réparer le pays après n’est bénéfique pour personne. Il faudra conscientiser les différents candidats pour qu’ils comprennent que ces populations sont des paysans, des pêcheurs, des éleveurs, entre autres… Nous avons une belle image à l’extérieur, il faut la préserver. Il est nécessaire de conserver l’unité du pays et de travailler pour la prospérité du Sénégal. Il ne faudrait pas qu’on fasse de la terre brûlée. Si ce n’est pas moi, ce ne sera personne, n’est pas la bonne formule».
S’agissant des vieilles doléances de la commune de Mbeuleukhé, le porte-parole, par ailleurs maire de la commune de Mbeuleukhe, a signalé que : «Les travaux de la réalisation de la route Dahra/Mbeuleukhé ont démarré. Nous remercions le Président de la République et son gouvernement, ainsi que la Banque mondiale qui a accepté de financer l’infrastructure. Nous espérons qu’avant le prochain Gamou, nous aurons une très belle route bitumée. Notre seul problème concerne l’érection d’un poste de santé», ajoute-t-il.
S’agissant de cette journée dédiée au prophète Mahomet (SWT), elle a été autorisée par El Hadj Malick Sy à l’époque à travers feu El Hadj Daouda Dia depuis 1916. Il avait donné l’ordre d’organiser chaque année le Maouloud du prophète Seydina Mouhamed ici à Mbeuleukhé avec toute la population du Jolof. El Hadj Daouda Dia l’a célébré de 1916 à 1949. À son décès, c’est son fils, El Hadj Mamadou Lamine Dia, père de Aliou Dia, qui l’a organisé jusqu’en 1967. Après son rappel à Dieu, c’est son frère El Hadj Moussa Dia qui a pris le flambeau. En 1986, une commission d’organisation a été créée, présidée par Dr. Daouda Dia, Khalifa Dia secrétaire, et Aliou Dia porte-parole.
«Chaque année, le Gamou est célébré. Pour cette édition actuelle, nous avons eu la chance d’avoir la présence de tous les foyers religieux. Nous avons également noté la présence de tous nos moukhadams. Des messages ont été adressés aux populations, et surtout aux jeunes, avec la recrudescence du phénomène de l’émigration clandestine. Nous avons perdu beaucoup de jeunes dans la mer à la recherche d’un hypothétique eldorado. Cela mérite beaucoup d’attention et de réflexion», explique Aliou Dia, également président de Forces Paysannes.