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Gabon : un coup d'État qui fait vaciller le clan Bongo et le Parti démocratique

Depuis une semaine, le Gabon est en train de vivre un tournant historique. Un coup d’État a mis à bas la longue domination du clan Bongo. Les Gabonais ciblent désormais le parti politique qui a maintenu Omar Bongo et son fils, Ali Bongo, au pouvoir : le Parti démocratique gabonais (PDG).

« Que la France nous laisse tranquilles ! », réclament les habitants de Libreville après le coup d’État. Les Gabonais, réunis pour célébrer l’investiture du nouveau président de transition, scandent d’une seule voix : « Chassons le PDG ! ». Chaque apparition des anciens dirigeants du parti est accueillie par des huées et des appels à l’emprisonnement se font entendre dans la foule.

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Le PDG, parti jugé peu démocratique et corrompu, a connu des changements importants depuis l’AVC d’Ali Bongo en 2018 et l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle génération de leaders. Aurélien Ntoutoume Mebiame, député du 2e arrondissement de Libreville et membre du PDG depuis 1998, remarque l’absence de vrais débats démocratiques au sein du parti.

Le parti a également vu ses ressources financières diminuer. Aurélien Ntoutoume Mebiame dénonce une confiscation des fonds après les élections, notamment les 7 milliards de francs CFA (environ 10 millions d’euros) découverts au domicile de proches d’Ali Bongo.

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Le député appelle à la transformation du PDG, le plus vieux parti gabonais et indissociable du nom Bongo. Pour lui, ceux qui se sont livrés à des malversations doivent être remplacés. Il voit en la prise de pouvoir du général Oligui Nguema une opportunité pour le Gabon et appelle la population à soutenir le nouvel homme fort du pays.

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