C’est désormais au Gabon qu’un putsch vient de se produire, une situation qui rappelle les récents coups d’État militaires au Mali, Burkina Faso et Niger. Cependant, le contexte gabonais diffère : il ne s’agit pas d’un sentiment anti-français mais d’une crise interne au clan Bongo, longtemps sous tension.
La fin du régime Bongo, qui a duré 55 ans, laisse le pays et la communauté internationale dans l’expectative. Le général Brice Oligui Nguema, nouvel homme fort du pays et ancien chef de la Garde présidentielle, a promis une transition, mais les détails demeurent flous.
Le Congo, voisin du Gabon avec qui il partage près de 2000 km de frontière, pourrait être le prochain sur la liste. Les deux pays ont de nombreux points communs, y compris des liens familiaux entre leurs dirigeants. Sur les réseaux sociaux, de nombreux Congolais se demandent quand leur tour viendra. En revanche, la situation semble différente en Côte d’Ivoire, malgré les inquiétudes suscitées par le 8e coup d’État en Afrique depuis 2020.
La Côte d’Ivoire a connu une série de crises politiques meurtrières depuis 1999, plongeant le pays dans la récession économique. Cependant, de nombreux observateurs estiment que la population ivoirienne ne soutiendrait pas nécessairement un coup d’État, notamment en raison d’un rééquilibrage récent au sein de la hiérarchie militaire.