Ce samedi, le Gabon, qui est sous la direction de la famille Bongo depuis plus d’un demi-siècle, a vu 850.000 électeurs se rendre aux urnes pour un triple scrutin : présidentiel, législatif et municipal. Ce vote intervient dans un contexte tendu, rappelant les violences post-électorales de 2016 suite à la victoire d’Ali Bongo avec un écart étroit face à Jean Ping (APA).
Sept ans après, le Gabon est toujours sous la menace d’une division. Le président sortant Ali Bongo Ondimba, qui a subi un AVC en 2018, est candidat pour un troisième mandat consécutif. Il est confronté à treize candidats de l’opposition, dont son principal rival est Albert Ondo Ossa, 69 ans, soutenu par la plateforme Alternance 2023 (APA).
L’enjeu du pouvoir a exacerbé les tensions dans les jours précédant le vote. Albert Ondo Ossa a même été accusé de vouloir déstabiliser le pays avec l’aide du président français Emmanuel Macron, si le résultat des urnes ne lui était pas favorable (APA).
Dans une déclaration publiée samedi soir, le ministre gabonais de la Communication, Rodrigue Mboumba Bissawou, a annoncé la mise en place d’un couvre-feu sur tout le territoire national et la suspension de l’accès à Internet jusqu’à nouvel ordre afin de prévenir « la propagation d’appels à la violence et de fausses informations » (APA). Le couvre-feu, a précisé le ministre sur la télévision publique, sera appliqué à partir de ce dimanche 27 août de 19 heures à 6 heures du matin.