Fuite de gaz sous contrôle au projet gazier Grand Tortue Ahmeyim : des réparations en cours

Au large des côtes du Sénégal et de la Mauritanie, une fuite de gaz est actuellement en cours de « réparation » sur le site de Grand Tortue Ahmeyim (GTA). Selon l’opérateur britannique BP, cette fuite ne représente aucun risque pour les employés. La déclaration a été faite mercredi à l’Agence France-Presse, seulement deux mois après le début de l’exploitation du champ gazier.

L’exploitation de GTA, qui a débuté le 31 décembre dernier, est opérée conjointement par BP, Kosmos Energy, la Société du pétrole du Sénégal (Petrosen) et la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH). La fuite a été détectée au niveau de l’un des puits du projet GTA le 19 février dernier, comme l’avait annoncé la semaine passée le ministère mauritanien de l’Environnement sur leur page Facebook, précisant la collaboration avec les autorités sénégalaises.

Une « enquête approfondie » est actuellement menée pour maîtriser la situation et minimiser tout impact environnemental potentiel, a-t-il été précisé. Selon BP, des bulles de gaz sous-marines à faible débit ont été découvertes sur le puits A02 du projet GTA, situé au large de la Mauritanie et du Sénégal.

Le géant britannique a mobilisé du personnel et des équipements spécialisés pour résoudre ce problème. D’après BP, la fuite ne devrait pas avoir un impact significatif sur l’environnement en raison de la faiblesse du débit et des propriétés du gaz et des condensats. Les activités de production se poursuivent sur les trois autres puits du site pendant les travaux de réparation.

Contactées par l’AFP, les autorités sénégalaises n’ont pas encore commenté la situation. Par ailleurs, le groupe de réflexion LEGS-Africa, basé à Dakar, a souligné l’urgence pour les autorités d’informer le public sur les causes, l’ampleur et les impacts de la fuite sur l’environnement marin et la sécurité des populations riveraines.

Aliou Ba Coulibaly, un responsable de l’association mauritanienne Publiez ce que vous payez (PCQVP), a reconnu à l’AFP que bien que des études d’impact environnemental aient prévu de tels incidents, leur survenue aussi précoce était inattendue.

La production prévue du projet GTA est d’environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an. Son exploitation, longtemps repoussée, est particulièrement attendue au Sénégal et en Mauritanie, promettant de transformer économiquement ces pays africains. Selon Sud Quotidien, ce projet représente une opportunité majeure pour la région.