L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis contre la démocrate Kamala Harris a suscité un débat intense au sein de la classe politique française. À gauche, cette victoire a généré de l’inquiétude et de la désillusion. Le groupe La France Insoumise – Nouveau Front Populaire (LFI-NFP) a qualifié la réélection de Trump de nouvelle avancée de l’extrême droite à l’échelle mondiale. Ils regrettent que Kamala Harris n’ait pas su mobiliser un électorat populaire suffisant, affirmant que les démocrates ne proposaient rien de neuf face au néolibéralisme de Joe Biden.
Fabien Roussel, leader des communistes, a affirmé que les États-Unis sont désormais la « première menace pour la paix mondiale ». Simultanément, l’eurodéputé de gauche Raphaël Glucksmann a décrit cette élection comme un moment charnière historique, déclarant : « Nous sommes désormais, en Europe, seuls face à notre destin. »
Les politiciens écologistes se sont également exprimés. La députée Sandrine Rousseau a mentionné un « théâtre d’un backlash climatosceptique et raciste » aux États-Unis, alimenté par une économie libérale. Yannick Jadot, sénateur d’Europe Écologie Les Verts, a exprimé sa peur pour « les futures victimes des délires trumpistes ». La secrétaire nationale Marine Tondelier a, pour sa part, parlé d’un « enfer qui se profile », tout en saluant le courage des Américains affectés par cette politique.
Du côté de l’extrême-droite française, les réactions ont été diamétralement opposées. Eric Zemmour, ex-candidat à la présidentielle et chef du parti Reconquête, a félicité Trump pour cette « victoire de la civilisation contre le wokisme ». Marion Maréchal a également salué cette victoire comme une défaite du socialisme et de l’immigration massive, encourageant l’Europe à suivre cet exemple.
Marine Le Pen, à la tête du Rassemblement National, a souhaité succès à Trump et appelé à renforcer les relations bilatérales franco-américaines. Jordan Bardella, président du RN, a salué le « 47e président des États-Unis » au terme d’un « combat électoral extraordinairement dur ».
Emmanuel Macron a lui-même félicité Donald Trump, exprimant sa volonté de coopérer efficacement avec lui, comme par le passé.