Le Premier ministre français, Sébastien Lecornu, a reçu ce mercredi 24 septembre à Matignon les représentants des syndicats. Ces derniers réclament des mesures fortes pour préserver l’équilibre budgétaire, notamment une taxation accrue des plus riches. La question d’une « taxe Zucman », un impôt minimal sur les patrimoines élevés, est au cœur des débats.
Selon Anadolu, le gouvernement français semble s’éloigner de la « taxe Zucman » dans sa forme initiale, proposée par l’économiste Gabriel Zucman. Une autre forme de taxation ciblée des hauts patrimoines, moins radicale et avec une assiette plus limitée, est envisagée. Certains actifs professionnels pourraient être exclus du dispositif. L’effort fiscal des plus riches sera inscrit dans le budget 2026, sans que les modalités exactes soient encore précisées.
Moins d’une semaine après une journée de grève nationale, les syndicats maintiennent la pression sur l’exécutif. Ils exigent des « mesures de rupture », c’est-à-dire des réformes fortes et visibles. De nouvelles mobilisations ne sont pas exclues si aucune mesure concrète n’est prise. Les syndicats insistent pour que toute taxation supplémentaire s’accompagne d’un effort réel pour soulager le monde du travail. Le gouvernement assure vouloir « mettre à contribution » les plus riches, tout en préservant l’investissement et certains secteurs économiques.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu doit gérer un équilibre délicat entre les revendications syndicales, les impératifs budgétaires et la nécessité de ne pas freiner l’économie. Nommé le 9 septembre, Sébastien Lecornu a mis plus de deux semaines à former son gouvernement, un record sous la Vᵉ République. Ce rendez-vous avec les syndicats est crucial pour la feuille de route budgétaire et pourrait soit apaiser les tensions sociales, soit amplifier le conflit.
