France : Perquisition chez Aurore Bergé et à la Fédération des crèches

France : Perquisition chez Aurore Bergé et à la Fédération des crèches

Le domicile d’Aurore Bergé, ministre française de l’Égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que les locaux de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC), ont récemment fait l’objet de perquisitions. Ces actions ont été effectuées par la section de recherches de la Gendarmerie de Paris, selon des informations relayées par la presse française le mercredi 19 février. La Cour de justice de la République (CJR) a confirmé que ces perquisitions s’inscrivent dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de « faux témoignage », impliquant l’ancienne ministre des Solidarités et des Familles.

L’enquête a été initiée après qu’Aurore Bergé a déposé des déclarations devant une commission d’enquête parlementaire, le 30 avril 2024. Elle avait alors affirmé ne pas avoir de relations personnelles, intimes ou amicales avec Elsa Hervy, déléguée générale de la FFEC. Cependant, ces affirmations ont été mises en doute à la suite de la publication du livre « Les Ogres » par le journaliste Victor Castanet. Ce dernier évoque un « pacte de non-agression » entre la ministre et la FFEC, insinuant que des échanges réguliers auraient eu lieu entre Bergé et Hervy, suscitant des questions sur l’impartialité de la ministre vis-à-vis de la régulation du secteur.

Me Albane Lancrenon, avocate d’Aurore Bergé, a exprimé son espoir que ces perquisitions révèlent la vérité sur la nature des relations entre sa cliente et Elsa Hervy, déclarant : « Elles ne sont ni amies, ni intimes. » Elle s’est par ailleurs étonnée de « la célérité » des actions menées par la CJR, soulignant que la FFEC ainsi que Elsa Hervy ont déposé une plainte pour diffamation suite à la publication du livre, sans qu’aucune enquête n’ait été, à sa connaissance, ouverte sur ce volet.

Cette affaire remonte à l’époque où des enquêtes parlementaires avaient été lancées à la suite de révélations sur des dysfonctionnements et des cas de maltraitance dans certaines crèches privées, notamment celles appartenant au groupe People & Baby. Ces révélations avaient prompté l’Assemblée nationale à auditionner plusieurs responsables, dont Aurore Bergé. Durant cette audition, l’ancienne ministre avait affirmé avoir intensifié les contrôles dans le secteur, tout en niant toute connivence avec les entreprises privées. Cependant, les informations fournies par Victor Castanet ainsi que les contradictions relevées au niveau parlementaire ont conduit l’Assemblée à notifier ces déclarations à la justice, estimant qu’un faux témoignage pourrait avoir été rendu. Pour plus de détails, nous avons lu ce texte sur le site de nos confrères de l’agence Anadolu.

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