Le bureau de l’Assemblée nationale française a validé ce mercredi la saisine de la justice contre Aurore Bergé, ex-ministre des Familles, accusée de « faux témoignage ». Cette décision, prise par dix voix contre neuf, découle des révélations du livre « Les Ogres » de Victor Castanet.
Dans ce livre, Aurore Bergé est accusée d’avoir menti sous serment concernant ses relations avec Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC). L’auteur prétend avoir des preuves de liens personnels que l’ancienne ministre avait niés lors d’une audition parlementaire en avril.
Un courriel, daté du 8 août 2023, mentionne Bergé se référant à Hervy comme « une copine », ce qui semblerait contredire ses déclarations publiques. L’enquête suggère également une collaboration entre elles pour minimiser des critiques sur les crèches privées.
La gauche française a réagi vivement à cette décision. Mathilde Panot, leader de La France Insoumise, a exprimé sa satisfaction sur « X » : « Le bureau de l’Assemblée nationale vote la poursuite pour parjure à l’encontre d’Aurore Bergé ». Elle a souligné l’importance de ce vote comme une étape cruciale pour maintenir l’intégrité ministérielle.
La France Insoumise considère ce vote comme une victoire symbolique contre l’influence privée dans le secteur public. Le Nouveau Front Populaire, coalition majoritaire à l’Assemblée, a appuyé cette décision.
De son côté, Aurore Bergé a fermement rejeté les accusations, qualifiant la manœuvre de politique. Elle a critiqué le Nouveau Front Populaire pour avoir suivi la ligne de La France Insoumise. Bergé a engagé une procédure en diffamation en défense de son intégrité.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte d’allégations plus larges contre les crèches privées, soupçonnées de maltraitance et de problèmes économiques. Le livre de Castanet soulève des questions critiques sur leur fonctionnement, provoquant des débats au sein de la classe politique française.
