Le président français Emmanuel Macron a demandé mercredi au gouvernement de lui présenter de nouvelles propositions concernant l’influence des « Frères musulmans » et de l’islamisme politique en France. Cette demande fait suite aux conclusions alarmantes d’un rapport remis à l’Élysée.
Selon un communiqué de la présidence relayé par la presse française, Macron a convoqué un conseil de défense élargi. Plusieurs ministres, dont ceux de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et des Sports, ont participé à cette réunion. Ces secteurs sont identifiés comme particulièrement visés par un « entrismém par le bas ».
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a évoqué au Sénat la mise en place d’une nouvelle stratégie, comprenant un « chef de file en matière de renseignement » et un « parquet administratif » attaché à son ministère. Ces mesures visent à faciliter la dissolution d’associations et à renforcer le contrôle administratif.
Malgré ces initiatives, le rapport a suscité des critiques. Nicolas Cadène, ancien rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité, a dénoncé une méthodologie « peu rigoureuse ». Il affirme que le document contient des « évidences, des amalgames » et critique son manque de sources crédibles.
Cadène souligne que le rapport contient des informations déjà connues sur les « Frères musulmans » et relativise son impact. Il note une publication peu après un épisode tragique, le meurtre d’Aboubakar Cissé, qui a suscité une vive émotion en France.
Ce jeune Malien de 22 ans a été poignardé à mort dans une mosquée, un acte qui a relancé le débat sur l’islamophobie et la protection des lieux de culte musulmans. L’auteur présumé de l’attaque a été mis en examen pour « assassinat à raison de la race ou de la religion ». Cet événement tragique a également été médiatisé par Anadolu, confirmant la tension autour de ce sujet sensible.
