France : Le maire de Nice résiste aux demandes de retrait du drapeau israélien

France : Le maire de Nice résiste aux demandes de retrait du drapeau israélien

Le maire de Nice, Christian Estrosi, a décidé de maintenir le drapeau israélien sur le fronton de l’Hôtel de ville de Nice, en dépit des appels officiels pour son retrait. Ce geste symbolique, engagé après les attaques du 7 octobre 2023, fait suite à une demande formelle de Laurent Hottiaux, préfet des Alpes-Maritimes, qui invoque le principe de neutralité des services publics.

Comme l’a rapporté l’agence Anadolu, le préfet souligne que la présence d’un drapeau étranger sur un bâtiment public heurte les règles républicaines. Un rappel quant à la stricte neutralité attendue des édifices publics est prévu dans une circulaire adressée aux maires de la région.

Malgré ces recommandations, Christian Estrosi, affilié au parti Horizons, campe sur ses positions. « J’ai pris des engagements face aux Niçois », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il ne retirerait pas le drapeau tant que des otages israéliens sont détenus par le Hamas à Gaza.

Cette controverse a pris une ampleur nationale, suscitant divers recours en justice pour exiger le retrait du drapeau. Cependant, en mai dernier, un tribunal administratif a rejeté ces demandes, jugeant qu’il n’y avait pas d’urgence à cette requête.

Ailleurs, la neutralité des services publics est également débattue. En effet, à Gennevilliers, le préfet a sommé le retrait d’un drapeau palestinien, déclenchant une polémique où le maire Patrice Leclerc critique une application inconstante du principe, rappelant le soutien affiché à l’Ukraine sans réprimandes en 2022.

Ces événements se déroulent dans un contexte de tension à Gaza. Depuis la reprise des hostilités par Israël le 18 mars 2025 après un cessez-le-feu, la situation humanitaire a empiré, selon des statistiques citées par Anadolu, avec plus de 5 000 morts palestiniens. Les attaques israéliennes ont considérablement augmenté le bilan des victimes civiles, y compris des enfants et des femmes.

En janvier 2024, la Cour internationale de Justice a exigé d’Israël qu’il évite les actes de génocide. Cependant, les hostilités continuent, avec un blocus strict sur l’aide humanitaire, dénoncé par de nombreuses ONG comme Médecins du monde et Oxfam.

Ainsi, Israël reste inflexible, comme le rappelle Anadolu avec les paroles du ministre de la Défense, Israel Katz : « aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza ».

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